Deux journalistes objectifs et non partisans défendent Valls pour la gifle donnée à un militant du MJS

« Un  incident viril mais correct » pour Europe1,
« Une franche explication » pour Libération

Le journaliste de Libération est Tristan Berteloot. Le 13 février 2013, il s’était amusé à titrer « Le Front national plus rouge que Mélenchon ».
Le journaliste d’Europe1 est Sébastien Tronche. Le 22 décembre 2014, il avait répandu comme tant de ses collègues l’idée que le Front National serait anticapitaliste.

     Dans son article « La vidéo de l’incident entre Manuel Valls et un jeune socialiste à la Rochelle », paru le 2 septembre 2015, le journaliste du « Lab » d’Europe1 a défendu le premier ministre. Il a refusé d’employer les termes de « gifle » ou de « soufflet ». Il estime qu’il s’agit d’un « incident viril mais correct ».

« On voit clairement Manuel Valls tapoter la nuque du militant puis le visage du militant, à plusieurs reprises. Mais avec autorité. A la Manuel Valls. »

« Tapoter ». C’est le mot qu’emploie Valls et c’est celui que reprend le journaliste, indépendant, non partisan et qui-ne-sert-la-soupe-à-personne, comme on dit dans son équipe du « Lab ». Si Mélenchon avait osé faire le quart de ce qu’a fait Valls, il aurait aussitôt été repeint par les journalistes du « Lab » en tyran-autocrate-violent-stalinien-aux-mêmes-méthodes-que-l’extrême-droite. Mais là c’est Valls. C’est l’ « autorité ».

Lorsque Valls s’est dit « allergique aux journalistes », cela n’a pas suscité l’indignation très objective des journalistes du « Lab ». L’article produit à ce sujet est très amical (voir « Manuel Valls, « allergique aux journalistes » », 17 oct. 2014, Delphine Legouté). En revanche, le journaliste du « Lab » Sylvain Chazot a jugé Mélenchon en partie « responsable » de l’agression des animateurs du Petit Journal par des militants du FN.

Le journal Libération, si prompt à condamner les « éructations populistes », « autoritaires », « staliniennes », « fascistes » et « nazies » de Mélenchon, a quant à lui trouvé si doux l’incident entre Valls et le militant de son parti qu’il a pris sa défense par un titre clair et une photo de Valls souriant : « Non, Manuel Valls n’a pas giflé un militant socialiste à La Rochelle » :

nonvallsDe plus, le journaliste affirme qu’il n’y a pas eu de gifle alors qu’il n’a qu’une source, très sérieuse… « Buzzfeed » ! Déontologie, rigueur, etc.

Sur le même sujet, voir aussi :

À l’Assemblée nationale, Valls a parlé fort, cru et dru, et a même postillonné. Aucun journaliste n’a écrit « Valls éructe ».

Le gouvernement a fait une liste de journalistes. Cette fois-ci, Libération et Le Monde ne dénoncent pas des méthodes « inacceptables ».

Journalistes fichés par le PS pour leurs travaux sur l’aéroport de N-D-D-L. Un fichage acceptable pour tous les Lilian Alemagna.

Ce contenu a été publié dans 1. --- LE PIRE ---, 1. Libération, 3. Europe1, 4 --- PRESSE ÉCRITE ---, Sébastien Tronche, avec comme mot(s)-clé(s) , , , , , . Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *