« I, Daniel Blake » a obtenu la palme d’or le 22 mai 2016. Il raconte les humiliations et les cruautés infligées par les agences de recherche d’emploi aux deux personnages principaux du film. Toute la presse qui en règle générale déteste la gauche et démolit chaque jour Mélenchon, a accordé de bonnes critiques à ce film engagé (Le Monde, Europe1, L’Express, Le Nouvel Observateur, Metro, Le Figaro, Les Échos).
Toute sauf Libération. Libération est le seul journal qui milite avec autant d’acharnement, d’aigreur et de déloyauté contre Mélenchon et le combat qu’il incarne.
Deux critiques du film de Ken Loach sont parues dans ce journal les 14 et 22 mai. La première est du journaliste Julien Gester : « Chômage et intérêts ». Sous-titre : « Caricature de lui-même, Ken Loach filme sans la regarder la «working class» de Newcastle, avec l’accent.
La seconde est signée du même journaliste et de trois autres confrères, Ken (Loach) le survivant ». Sous-titre : « Le réalisateur britannique a reçu la deuxième palme d’or de sa carrière pour le brûlot conventionnel et manichéen «Moi, Daniel Blake» devant le pompier Xavier Dolan, récompensé du grand prix. »
Critiquer le monde merveilleux de Libération, c’est conventionnel. Quand Victor Hugo dit que « c’est de l’enfer des pauvres qu’est fait le paradis des riches », c’est du manichéisme.
J’ai parcouru leur prose d’un anus distrait… ;o)
Mais ils m’ont convaincu d’aller voir ce film dès sa sortie. Tant de détestation et de haine ne peut venir que de l’impact que ce film pourrait avoir sur son public potentiel.
ce qu’il y a de bien avec les méchants brûlots manichéens
c’est que les grandes armadas s’y frottant, s’y brûlent les ailes,
oubliant qu’elles ne sont que rafiots et majestueux pédalos