Les éditorialistes donnent des leçons d’écologie
Dans son article « Un enfant né en 2014 a toutes les chances de connaître l’apocalypse climatique » (3 novembre), Le Nouvel Observateur écrit en introduction :
« « Apocalypse climatique », « défi immense », « signal d’alarme »… Au lendemain de la publication par les experts sur le climat d’une évaluation mondiale alarmante, les éditorialistes de la presse quotidienne veulent croire à une réaction des politiques. »
Ceux-là mêmes, donc, qui passent leur temps à faire des odes à la « croissance » et à la « compétitivité » à longueur d’éditoriaux et d’articles, ceux-là mêmes qui martèlent qu’il faut toujours plus de bagnoles, de publicité, que sans le nucléaire ce serait le retour la caverne la bougie, et que there is no alternative, ceux-là maintenant « veulent croire à une réaction des politiques ». Alors qu’ils sont les premiers à éructer sur quiconque propose autre chose que du béton et des bagnoles.
Pourtant, « les politiques », comme le dit cette majorité de journalistes poujadistes, sont nombreux à réagir, et depuis des dizaines d’années. Mais voilà, ces journalistes, qui sont des résistants de la dernière heure, n’ont aucune dignité, et veulent apparaître comme le contraire de ce qu’ils sont. Et ils iront encore plus loin dans l’obscénité, aveugles et insensibles au ravage de la terre par le productivisme et le fanatisme du progrès technique, n’ayant pour seule (anti)-culture que leur journalisme, et n’ayant aucune culture philosophique, littéraire, politique et historique.
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