On espère toujours que ce genre de journalistes puissent surprendre, mais non. Abel Mestre permet de mesurer l’abime qui sépare le journalisme de la pensée. Parfaitement prévisible, le journaliste réagit à la critique¹ par trois mots : « Après l’ojim, l’opiam ». L’OJIM est un organe d’extrême droite, soi-disant « observatoire des journalistes et de l’information médiatique ». Ce n’est pas la première fois que cet esprit subtil assimile les antiracistes aux racistes. Quel est le but ? Prétendre révéler un paradoxe ? Pourtant mille autres journalistes l’ont déjà fait, et le font continuellement. Abel Mestre, incarnation de cette jeune génération de journalistes incultes et prétentieux, ne révèle donc que le néant de sa pensée et son hypertrophie journalistique.
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Abel Mestre est de ceux qui sont auto-persuadés d’une mission dont ils sont les seuls dépositaires: informer, et qui en réalité font une propagande savamment orchestrée par la profession qui les anime.
La bêtise est infiniment plus efficace que tous les complots.