Récemment, le journal Libération est allé jusqu’à utiliser ses rubriques cinéma et humour pour diffamer J.-L. Mélenchon (assimilations à l’ultra-violence¹ et à l’antisémite Dieudonné²). Mais Libération se sert aussi astucieusement de publications d’entretiens avec des personnalités qui font elles-mêmes la sale besogne³. C’est lâche, mais efficace. Cela permet au journaliste de se décharger de toute responsabilité.
Le 9 mai par exemple, le journaliste Éric Joszef a interviewé un linguiste qui a traité Mélenchon de « fasciste » (voir « « Une association de locataires est plus démocratique que l’Europe »« ). Le journaliste ne lui a apporté aucune contradiction. Certes, rien ne l’y obligeait. Mais cette diffamation s’ajoute à des dizaines d’autres – qui créent une ambiance, une routine. Cela permet donc de mesurer quel est l’acharnement de la quasi-totalité des journalistes de Libération contre J.-L. Mélenchon. Extrait de l’entretien :
« Il y a aussi des populismes de gauche à la Mélenchon. Mais le style de sa communication est un style fasciste. Sa conception des riches est typiquement dans cette veine. Les fascistes parlaient de ploutocratie. Si Mélenchon n’alimente pas le rejet de l’étranger, c’est parce qu’il faut qu’il exhibe quelques éléments de gauche. »
Dans Libération, J.-L. Mélenchon est régulièrement assimilé à M. Le Pen, aux fascistes, à Hitler, à un antisémite, à un purificateur ethnique, etc. On peut s’en faire une idée avec cet aperçu des méthodes acceptables de Libération contre Mélenchon.
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Notes :
1. « beurre un autre jour », Guillaume Tion, 29.11.2013.
2. « Mélenchon… La grande illusion ! », Stéphane Guillon, 07.12.2013
3. « Dans le Sud-ouest, Bové agit en antisceptique… », Antoine Guiral, 20.05.2014
Donc, c’est par calcul marketing que le fasciste Mélenchon ne met pas en avant sa haine raciste. Bien, bien.
On en est arrivé à un point où n’importe qui doté d’un accès à la parole publique peut asséner sans contradiction n’importe quelle sentence sur Mélenchon, du moment que c’est pour en faire un objet de dégoût et de réprobation. Quel que soit le support, à partir du moment où le nom « Mélenchon » est prononcé, le réel n’a plus de prise. Mélenchon est le Mauvais.
http://www.arretsurimages.net/chroniques/2014-05-28/Le-Pen-Melenchon-et-le-press-bashing-id6805Parallèle malencontreux Mélenchon-La Pen de la part de Daniel Schneidermann…suivi semble-il de quelques désabonnements rageurs.