Le journal Libération a une rubrique nommée « Désintox – La parole des politiques soumise à contre-enquête ». Une page de plus où gerber son poujadisme branché. Les mensonges, les erreurs ou les inexactitudes de ce que les journalistes de Libération appellent « les politiques » (catégorie insensée) y sont traités de la même façon, comme si une erreur était un mensonge, une manipulation, une « intoxication ». Ce traitement de « l’intox » transpire presque toujours la haine, la volonté d’humilier, la jubilation de l’inquisiteur, du redresseur de tort contre « le » politique qui ne peut être, dans la pensée simpliste du journaliste, qu’un menteur et un manipulateur. Il faut traquer et « débusquer », non pas par souci de la vérité, mais par haine (très politique) de la politique. Ce journalisme s’octroie le droit d’être verbalement violent, mais reproche en permanence à Mélenchon sa façon de parler.
Ce 8 avril, dans son article « Temps de parole : Mélenchon râle, brandit le CSA et se plante« , Baptiste Bouthier donne un belle démonstration du fait qu’il est bien davantage un militant politique aveuglé par sa haine de Mélenchon, qu’un journaliste neutre et objectif. Voici le vocabulaire du journaliste désintoxicateur :
Mélenchon râle / brandit / se plante / il a tort sur toute la ligne / assénait ses arguments / entrecoupés de sonores «écoutez-moi !» / surtout lorsque personne ne l’interrompt / Mélenchon lâche / dire à peu près n’importe quoi
Qui lit encore ce torchon en fin de vie ? ( à part des journalistes, bien sûr)
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