La journaliste Melina Schröter rote et pète sur J.-L. Mélenchon

Une journaliste qui hurle, qui vocifère, qui rote et qui pète

Le 1er février 2013, la journaliste Cléa Favre (qui a déjà travaillé pour Libération) avait roté un éditorial dans le journal suisse Le Matin qu’elle concluait en écrivant que J.-L. Mélenchon devrait « fermer sa gueule » :

« Manifestement, la « grande gueule de l’année 2012 » a une fois de plus perdu une occasion de la fermer. »¹

Dans le journal suisse Le Matin à nouveau, c’est la journaliste Melina Schröter qui a roté un éditorial sur J.-L. Mélenchon, le 26 juin 2013 (« Après la gauche caviar, la gauche 1re classe ») :

Pas une manif d’ouvriers où on ne l’aperçoit au premier rang hurlant et vociférant. Pas un camp de clandestins démantelé sans qu’il éructe sur tous les plateaux de télé, l’écume aux lèvres. «Salauds de riches, le pouvoir au peuple opprimé», au fur et à mesure de sa grandissante médiatisation, Jean-Luc Mélenchon est presque devenu une caricature de lui-même, un cliché de l’extrême gauche combative. Ce qui explique sans doute son succès, à l’heure où l’on accuse de plus en plus souvent la gauche traditionnelle française de se «droitiser». Enfin un homme de gauche, se battant aux côtés des plus faibles pour les emmener vers un monde meilleur!Mais à condition apparemment que ce voyage vers un futur plus égalitaire se fasse en première classe, sinon les plus faibles risquent bien de ne retrouver leur leader qu’après l’atterrissage… »

     Melina Schröter – qui n’est pas caricaturale et qui n’est pas d’extrême gauche, elle – estime donc qu’être de gauche, c’est être contre le confort, c’est être contre le luxe, c’est aimer se ruiner le dos quand on a 61 ans et qu’on est obligé de beaucoup voyager à cause de son travail. Être de gauche, ce serait donc vouloir que tout le monde vive dans l’inconfort. C’est avec le même regard que les gens non-caricaturaux et non-extrêmes voient les écologistes : être pour l’arrêt de l’industrie nucléaire, ce serait être pour les-cavernes, pour la-bougie, pour le-retour. Sauf qu’entre les cavernes et la bougie, il y a l’intelligence. De même qu’entre l’ultra-richesse de quelques uns et la pauvreté pour tous, il y a le partage. Être vraiment de gauche selon Melina Schröter, ce serait ne faire aucun compromis avec ses idéaux. Pourtant, tous les matins, chaque anarchiste fait un compromis avec le capital en étant subordonné à son maître. Engels était riche…

Résumons la pensée de Melina Schröter : pour être vraiment de gauche, soyons vraiment pauvres et ascétiques !

***

1. Voir « Solidarité entre révolutionnaires« , paru dans la version en papier du Matin.

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Une réponse à La journaliste Melina Schröter rote et pète sur J.-L. Mélenchon

  1. dorzédéjà dit :

    Melina schröter prouve deux choses: d’abord une conscience de classe aiguë: Elle sait qui sont ses ennemis, elle sait où est le danger. Ensuite qu’elle a une âme, c’est à dire une mauvaise conscience. Qu’un homme politique milite pour la justice, qu’au fond d’elle-même elle sait être une valeur politique fondamentale alors que son intérêt professionnel la pousse à la piétiner, cela ne lui est pas supportable. Il faut donc que cet homme soit comme elle, c’est à dire méprisable, c’est à dire qu’il avoue sa duplicité en voyageant en classe affaire. Melina Schröter est une toute petite canichette comme il y en a tant.

  2. Alain Rousseau dit :

    Pour avoir une idée de l’immense talent de journaliste de Melina Schröter, une petit échantillon sur cette page : http://www.lematin.ch/stichwort/autor/melina-schroeter/s.html#

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