Aux origines de l’acharnement alemagnien contre Mélenchon
Comme la furie Allecto, servante de la déesse Junon va provoquer la guerre entre deux peuples destinés à s’allier puis à se mélanger, le journaliste Alemagna, esclave du dieu Journalisme et de la corporation des journalistes va, partout, dans ses lecteurs insufflant son âme poujadiste, contre Mélenchon attisant la suspicion, dans la gauche semant la division.
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…Or voici que revenait, ayant accompli la propagande pour la destruction du régime des retraites, l’impitoyable corporation des journalistes ; en l’année 2010, du haut de l’éther elle aperçut au loin Mélenchon joyeux et le Parti de gauche. Elle les voit déjà construire un grand front et reconstruire une gauche, après avoir compris que la dérive droitière du Parti socialiste était irrémédiable : elle s’arrêta, clouée par une douleur aiguë. Puis, secouant la tête, elle laisse échapper ces mots de sa poitrine : « Oh ! cette gauche, race détestée, destins contraires à nos destins ! Elle n’a donc pu périr pétrifiée à coups de « There is no alternative » ? À travers une gauche en flamme elle a trouvé un chemin. Mais, je crois bien, c’est qu’à la longue mes divines forces gisent épuisées ou qu’assouvie j’ai relâché ma haine. Non ! Non ! J’ai osé les poursuivre de mes coups à travers les ondes et sur toute l’étendue des médias me dresser devant leur projet de résurrection de la gauche ; on a épuisé contre le Front de gauche les efforts de la télévision et des journaux. Que m’ont servi TF1 et BFM ou les gouffres du Nouvel Observateur ? Voilà des citoyens bien unis dans une gauche autonome et conquérante, sans souci des médias ni de moi. Le FMI a eu pouvoir pour perdre la farouche nation des Espagnols, le Capital lui-même a livré l’antique Grèce aux colères de la Troïka, et de quel si grand crime fallait-il donc punir les Italiens et les Portugais ? Mais moi, auguste épouse du Capital, j’ai pu, ô rage, ne rien laisser sans l’oser, je me suis ingéniée de toutes les manières et je suis vaincue par le Front de gauche ! Si ma divine puissance n’est pas assez grande, pourquoi hésiterais-je à implorer aucun secours ? Si je ne peux fléchir les dieux d’en haut, je saurai mouvoir l’Achéron. Il ne me sera pas donné, soit ! d’empêcher qu’il devienne la nouvelle majorité de gauche, les destins immuables lui gardent les Verts pour future composante du futur Front populaire ; mais on peut faire traîner ces grands événements, on peut multiplier les retards, on peut semer la discorde entre eux et à l’intérieur même du Front de gauche, on peut détourner les citoyens de la politique. »
Sur ces mots, terrible, elle a gagné le siège du journal Libération ; du séjour des sinistres dieux, des ténèbres infernales elle fait monter Alemagna, ouvrier de deuils, celui qui n’a cœur qu’aux sombres divisions, surprises traîtresses, calomnies meurtrières. Alemagna sait prendre tant de visages, si redoutables sont ses articles, si nombreux les serpents qu’engendre sa noirceur. La corporation des médiacrates l’aiguillonne de ces mots, lui parle ainsi : « Journaliste né de l’École Supérieure de Journalisme de Lille, assiste-moi de ton ministère propre, travaille, efforce-toi : je ne veux pas que ma propagande, mon idéologie fléchissent, amoindries ; il ne faut pas que le Front de gauche puisse circonvenir les Verts avec ces projets de mariage ou parvenir en tête de la gauche. Mais toi, tu sais armer l’un contre l’autre des frères qui n’avaient qu’une âme, renverser des partis dans les convulsions de la haine, porter dans les espoirs d’unité les coups, les torches funèbres, tu as mille déguisements, mille ressources pour nuire. Mets en branle ton fécond génie, brise la paix qu’ils ont concertée, sème les causes de la discorde ; qu’au même instant tes lecteurs se détournent de la politique, s’en méfient, la haïssent. Qu’ils se tournent soit vers l’abstention, soit vers l’extrême droite, vers le chien de garde du Capital, le Front national et ses trois têtes d’héritiers. »
Sur-le-champ, Alemagna, tout infecté du venin du poujadisme, s’en va droit au siège de Libération, pour commencer, dans la haute demeure de son maître Demorand.
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Texte extrait du chant VII de l’Énéide, de Virgile, légèrement modifié.
Sur le même sujet, voir aussi comment Libération s’acharne à diviser Les Verts et le Front de gauche et l’article pitoyable du militant anti-politique de Libération Lilian Alemagna.
Prochainement dans l’OPIAM : le fétichisme alemagnien
Voilà qui est joliment troussé !