Libération, habitué à dénoncer la « démagogie » et le « populisme » mélenchoniens, pratique pourtant quotidiennement le « tous pourris tous menteurs tous guignols ». Dans son article « Bernie Sanders, nouvelle idole de Mélenchon » (11 février), le journaliste Rachid Laïrèche conclut par du PMU anti-parlementariste :
« Reste à savoir si Mélenchon, élu depuis des décennies à tous les étages de la République, pourra incarner un nouveau souffle de la politique en France. »
Quelle étrange ressemblance avec ces mots du journaliste de L’Express Christophe Barbier, qui définissait Mélenchon ainsi le 14 mars 2012 dans « Pour en finir avec Mélenchon »…
« candidat du système, nourri aux fromages de tous les mandats et au gâteau du carriérisme politicard »
Dans « Votez pour le moins pourri… », article paru dans Libération le 22 mars 2014, le militant politique Stéphane Guillon (que Jean-Luc Mélenchon avait défendu quand il se faisait virer de France Inter) crachait aussi son venin poujadiste. Après avoir traité Mélenchon d’antisémite, il l’ accusait (une fois de plus) d’avoir truqué des manifestations et d’apporter un « soutien inconditionnel à Poutine ». (Voir Poujadisme et poutinisme ordinaires au journal Libération. Voir aussi : Journalistes : du poujadisme de séduction massive).