En revanche, quand Mélenchon appelle à « purifier l’atmosphère politique » pendant l’affaire Cahuzac, Libération le repeint en « purificateur éthique ».
Comparaison du traitement de Jean-Luc Mélenchon et Éric Zemmour par Lilian Alemagna, journaliste courageux, impartial et déontologique
Pendant l’affaire Cahuzac, en avril 2013, Mélenchon avait appelé à « purifier cette atmosphère politique absolument insupportable ». Libération avait alors logiquement titré sa Une « Mélenchon, l’escalade », avec l’ombre de Mélenchon, seul sur une chaise. Et c’est tout en nuance que Lilian Alemagna avait titré les pages 2 et 3 « Affaire Cahuzac, Mélenchon pour la « purification » éthique », mot mis entre guillemets, que n’avait pourtant pas prononcé Jean-Luc Mélenchon. Un jeu de mots rigolo et déontologique, illustré d’une photographie respectueuse et objective.
Quand Zemmour suggère, dans un entretien publié dans un journal italien, de déporter cinq millions de musulmans, que fait Libération ? Que fait Lilian Alemagna ? D’abord, rien du tout. L’entretien leur a « échappé ». C’est donc Jean-Luc Mélenchon qui fait le travail des journalistes investigateurs, consciencieux et rigoureux. Il traduit en français l’entretien et le met à leur disposition sur son blog, ce 15 décembre. Et là, que fait Lilian Alemagna ? Lilian Alemagna ne titre pas « Zemmour pour la déportation des musulmans ». L’article de Lilian Alemagna n’est pas illustré par une photographie repoussante de Zemmour, la moitié du visage dans l’ombre, en plongée. Non, l’article est titré « Mélenchon accuse Zemmour de vouloir « déporter » les musulmans ». Et il est illustré par une photographie de Mélenchon, un tiers du visage dans l’ombre, encore une fois.
Le titre et l’image sont focalisés sur celui qui « accuse », pas sur Zemmour. Ce qui implique que Mélenchon pourrait mentir. Pourtant, Zemmour dit bien qu’il est envisageable de déporter les cinq millions de musulmans français. Et Alemagna consacre une partie de son article au commentaire sur les journalistes qui ne font pas leur travail, qui représente environ 1% de la note de blog de Mélenchon :
« Mais pas un post de blog de l’ex-candidat à la présidentielle ne peut s’écrire sans une critique des médias […] »
La critique des médias que fait J.-L. Mélenchon est donc une fois de plus parfaitement justifiée, car là encore, au-delà de leur parti pris flagrant et de leur inaptitude à l’autocritique, Libération et Lilian Alemagna font preuve de nombrilisme. Libération, qui assimile régulièrement Mélenchon à Hitler et Le Pen par tous les procédés imaginables, a ici relativisé (à l’insu de sont plein gré bien entendu) les propos de Zemmour.
Moi je verrais bien Alemagna comme ministre de la communication dans un gouvernement Le Pen et son pote Barbier comme ministre chargé de la question islamique. Quant à Zemmour, chef de cabinet chargé du papier toilette pour y écrire ses mémoires suicidaires.
Zemmour devrait faire gaffe à ne pas être l’arroseur arrosé. Il y a près de trois ans j’ai rencontré un « nationaliste » qui se proposait de reconduire « chez lui »… J’ai raconté ça quelque temps plus tard :
http://partageux.blogspot.fr/2012/06/un-nationaliste.html
Ping : Et si on OUTait #Zemmour ? #RTL @iTélé | les échos de la gauchosphère
A reblogué ceci sur JOURNAL LE COMMUN'ART.