Le poujadisme outrancier de Libération pour séduire ses derniers lecteurs (Libération est le journal quotidien français le moins vendu)
3 octobre 2014. Globalisation ordinaire chez Libération. On voit arriver le journaliste cynique avec ses gros sabots à 8km : « les politiques » qui blablabla. Son cynisme nihiliste, vulgaire, non philosophique s’applique à une catégorie insensée, comme toute globalisation. Libération, si prompt à éructer sur Mélenchon pour ses critiques du panurgisme médiatique, ne se gêne pas pour mettre tous « les politiques » dans le même sac, amalgamant ainsi des personnes et des pensées n’ayant aucun rapport, gommant le fait qu’il existe une droite et une gauche. Copé qui pleurniche à cause de ses accusations de fausses factures, Boutin qui pleure parce qu’une loi sur l’égalité des droits vient d’être votée, c’est la même chose que Mélenchon ému aux larmes un soir d’élections où l’extrême droite est à 25%. Cela n’a rien à voir mais peu importe. Le journaliste, lui, trouve pertinent d’en faire un article. Le journaliste flatte les bas instincts d’une partie du peuple qui pense que tout ça, c’est de la comédie, du mensonge, de la manipulation. Voilà un cas réel de « populisme », mot qu’aiment tant employer les journalistes, se croyant seuls fondés à octroyer des autorisations de parler ou non au nom du peuple. Ceux-là mêmes qui vomissent en permanence l’action politique l’exercent idéologiquement. Dire à un Lilian Alemagna qu’il est un militant politique, c’est, selon lui, frôler le stalinisme, car c’est vouloir lui faire admettre quelque chose qu’il n’est pas. « Là c’est vrai que ça frôle le stalinisme: vous voulez qu’on admette quelque chose que nous ne sommes pas », dit sur Twitter celui qui donne des leçons de courage mais n’assume pas d’être un militant politique.
On attend toujours un article de Libération montrant la lueur d’une aptitude à l’autocritique. Imaginons : « Journalistes : des larmes de séduction massive ». Il y serait question de ces journalistes qui pleurnichent dès qu’on critique leurs méthodes abjectes, leur grossièreté, leur inculture, leur incompétence, etc. Il y serait question de ce journal autrefois de gauche, Libération, aujourd’hui crevant, et de ses journalistes jetant de grosses larmes pour séduire ses lecteurs écœurés : « continuez d’acheter Libération, pitié » !
On attend toujours un article, si ce n’est sur son propre poujadisme, du moins sur celui des autres. Pourquoi Libération ne fait-il pas un article sur l’arme de séduction massive de ces Unes par exemple (à comparer avec une affiche électorale du FN en bas à gauche) ?
On peut toujours rêver.
Salut , une des 4 illustrations ne correspond pas à ce que vous annoncez , en effet ce n’est pas une couverture de journal mais une affiche électorale …
sinon merci encore pour votre travail de fond .
Exact. C’est volontaire. Il s’agissait de laisser au lecteur le soin de se demander s’il y a parfois une différence entre couverture et et affiche électorale. Ce qui permet ensuite de mesurer la mauvaise foi d’un Lilian Alemagna – par exemple – qui, récemment sur Twitter, répond à qui lui demande de reconnaître qu’il est un militant politique : « Là c’est vrai que ça frôle le stalinisme : vous voulez qu’on admette quelque chose que nous ne sommes pas ».