« Dans le petit monde oligarchique, rien de plus efficace pour mesurer
l’avancée d’une idée que de constater l’opposition qu’elle suscite. »
Dans sa chronique du 3 juillet – « 2017 : vers une élection présidentielle à un tour » – le journal Libération, grand amoureux de la démocratie, appelait à une élection à un seul tour, deux candidats interchangeables, une seule politique possible : l’UMP ou le PS. Cet appel avait pour une fois au moins le mérite d’être assumé.
Ce 4 septembre, Libération s’oppose à l’idée d’une VIème République (« Le mythe de la VIe République »). Libération a raison d’avoir peur : c’est la Vème République antidémocratique qui permet à Libération et ses confrères non pas la liberté de la presse, mais la liberté d’injurier, de calomnier, de mentir, de truquer. La VIème République et ses propositions pour les médias appelées par le Front de gauche et une partie des Verts (voir chapitre I, propositions 14 à 18 du programme du PG) seraient une entrave aux journalistes de Libération, qui aspirent à la toute-puissance.
Sur son blog, François Cocq, secrétaire national du Parti de gauche, a répliqué au texte de Libération : « La 6e République est sur les rails, la preuve, Alain Duhamel s’y oppose ».
Les élections à un tour ! Pas de ça malheureux ! (je m’adresse ici au journaleux de libé)
Le vote utile, qui est déjà une calamité chez nous, serait pratiquement systématique, comme c’est déjà le cas aux US. La différence est telle que les Américains nous *envient*… Allez sur n’importe quel site sur les élections (comme rangevoting.org, qui promeut le vote de valeur, certes imparfait et très sensible aux effets du vote utile, mais déjà une grande amélioration par rapport aux élections à 2 tours, quoique le jugement majoritaire, similaire, résiste beaucoup mieux à ces effets) et vous en ferez des cauchemars pendant une semaine à force de constater que c’est une horreur qu’on ose à peine imaginer, même si on en a déjà assez vu chez nous…