La routine au journal Le Monde. Dans les pages « Débats » du 29 août, dont le thème est « Faut-il en finir avec les partis politiques ? », Mélenchon est classé à l’extrême gauche par un économiste, dans l’introduction d’un article titré « Le PS met fin à trente ans d’hésitation » :
« Pour des raisons historiques, la gauche française est composée de plusieurs courants idéologiquement différents, pour ne pas dire divergents. A l’extrême, ce qui reste de marxistes après la quasi-disparition du Parti communiste : Lutte ouvrière, le Nouveau Parti anticapitaliste d’Olivier Besancenot, Jean-Luc Mélenchon et le Front de gauche, tous dénoncent un capitalisme virulent et font preuve d’une hostilité radicale à l’égard des «patrons» considérés comme des exploiteurs. Le rêve de l’appropriation publique des moyens de production y est encore présent. »
Voici la conclusion, une ode objective et non partisane à la politique de l’offre :
« Oui, il est impératif d’adopter pour plusieurs années une véritable économie de l’offre, condition sine qua non d’un retour de la croissance. Aussi, je remercie Manuel Valls d’avoir engagé le grand combat idéologique à gauche. De son issue dépend l’avenir du Parti socialiste et, compte tenu de l’état de déréliction de la droite, celui du pays. »
Poujadisme ordinaire au journal Le Monde
Et voici le dessin qui illustre la première des deux pages « Débats » :
Bref, comme d’habitude, Le Monde propage sa profonde, subtile et originale pensée :
« Tous pourris tous les mêmes tous menteurs ! (sauf Nous Les Journalistes) ».
Il va être intéressant de découvrir comment nos tâcherons médiatiques vont qualifier l’intervention de Taubira à La Rochelle. Avec Mélenchon, elle écrase toute la classe politique de son éloquence. C’est peut-être ça, l’extrémisme qui hante les médiocres: le pouvoir de mettre à poil les politicards en deux ou trois phrases. Ah ! Si nous étions tous aussi serviles qu’ils le rêvent, comme tout irait bien, comme les poules caquèteraient de bonheur avec leur renard !
Une première réponse: aux 13h de TF1 et TF2, le coup de gueule de Taubira ( véritable bijou d’éloquence, à vous réconcilier avec la politique) a été charcuté, de manière à ce qu’on ne retienne qu’une provocatrice agitée et haineuse. Exactement le même procédé qu’avec Mélenchon.