Détectons les éléments de langage d’une détectrice des éléments de langage et de ses collègues.
« Arrivée début 2012 lorsque le Lab en était encore à ses balbutiements, j’observe sans relâche nos politiques communiquer, avec un goût prononcé pour la détection des éléments de langage, des sorties de route et des bobards. Signe particulier : PMA et théorie du genre échappent rarement à mon radar. »
(autoprésentation de la journaliste Delphine Legouté sur le site Europe1)
Très largement composé de jeunes le plus souvent incultes, arrogants, vulgaires et prétentieux, le courant poujadiste actuel des grands médias se sent investi d’une mission : « décrypter », « désintoxiquer », « décoder ». Alors il décrypte, désintoxique et décode – car évidemment, tout ce que disent ce qu’il appelle « les politiques » est forcément confus et mensonger. Mme Legouté, elle, détecte.
Les quatre grands représentants de ce courant poujadiste sont les décrypteurs de Libération – rubrique « Desintox » – (qui accusent « les politiques » de mentir même s’ils ne se sont que trompés) ; les nihilistes du Petit Journal (qui ont perdu au moins six cartes de presse en 2012 et sont classés dans la rubrique « Info/Divertissement » de CANAL+) ; les nombrilistes du Monde (qui s’autodéfinissent comme « les décodeurs »), et les journalistes du « Lab » d’Europe1. « Lab » comme laboratoire. Leurs travaux consistent à cracher sur tout le monde. C’est cool, branché, décalé, original, rebelle, et surtout, c’est une belle preuve d’indépendance d’esprit. Ils sont des esprits libres. On ne la leur « fait pas », à eux. C’est grâce à eux que l’on sait que « les politiques » sont tous menteurs, tous corrompus, tous manipulateurs, tous pourris.
1. Le poujadisme, une habitude chez la journaliste Delphine Legouté.
Le 19 mai, voici comment la journaliste du « Lab » d’Europe1 Delphine Legouté a introduit son article « Jean-Luc Mélenchon compare (encore) l’affaire Kerviel à l’affaire Dreyfus »:
« L’engagement du Parti de gauche et de Jean-Luc Mélenchon aux côtés de Jérôme Kerviel date de juin 2013. Avec l’interpellation le 18 mai au soir de l’ancien trader de la Société générale, leur mobilisation se poursuit, le co-président du Parti de gauche n’hésitant pas à comparer son affaire avec celle d’Alfred Dreyfus au 19e siècle. Une habitude chez lui. »
« Une habitude chez lui » : un élément de langage innocent de la part de celle qui entend détecter les éléments de langage. La formule « Une habitude chez lui » n’est évidemment pas destinée à dénigrer. Elle est neutre et objective. Nous y reviendrons.
2. Faire croire à ses lecteurs que Mélenchon s’adresse à eux, alors que non.
Heureusement que Kim Biegatch, sa jeune consœur factcheckeuse d’Europe1, a dispensé sa lumière en titrant à l’intention de ses lecteurs « Mélenchon vous “manipule”¹ » (la veille, Mélenchon avait dit aux journalistes « Vous me manipulez, je vous manipule »²).
Retenir 5 mots sur 50 minutes d’émission et 3 meetings de plus d’1 heure chacun.
« Je vous manipule » adressé aux journalistes, « chauve-souris » et « semi-démente » évoquant le programme de Le Pen. Cinq mots, sur 50 minutes d’émission de radio et trois meetings (Villeurbanne, Besançon et Montpellier³) au cours desquels Mélenchon avait fait une critique de fond, détaillée, du programme de Le Pen. C’est ce qu’avait retenu la journaliste. Cinq mots. Conclusion de la journaliste : « N’y aurait-il pas une petite contradiction avec l’envie de débattre sur le fond ? Pas du tout, répond Mélenchon qui en rajoute une couche sur France Inter : « Je vous manipule »… ». Rigueur et déontologie.
Dans ce même article, la journaliste méprise Besancenot en toute objectivité et impartialité. Pour elle, comme pour sa collègue Delphine Legouté et les autres, tout est comique. Tout le monde joue « le petit jeu ». La journaliste tape sur tout le monde. Oh, sauf sur Nathalie Koscziusko-Morizet, en fait. Celle-ci a « la tête froide », contrairement à Besancenot qui « se laisse aller » :
« Athènes qui flambe, c’est un peu la Commune version grecque. Alors forcément, l’ancien leader du NPA se laisse aller. Sur France 2, il le reconnait : « Si j’étais grec, hier soir j’aurais été sur les barricades ». Mais bien sûr. Et pourquoi pas prendre d’assaut le parlement grec, répond il y a quelques minutes Nathalie Koscziusko-Morizet. »
3. Reprocher à Mélenchon, sans rien vérifier, d’accuser Le Monde de l’avoir assimilé à Hitler.
Déontologique était aussi l’introduction d’un autre jeune journaliste du « Lab » d’Europe1, Sylvain Chazot, dans son article du 6 mai 2014, « Jean-Luc Mélenchon reproche au « Monde » de l’avoir présenté « dans les mêmes positions d’orateur » qu’Adolf Hitler » :
« POINT GODWIN – Jean-Luc Mélenchon vs. Le Monde, épisode 3. Mardi 6 mai sur Public Sénat, le cofondateur du Parti de gauche en remet une couche contre le quotidien du soir. Il reproche au journal de l’assimiler à Adolf Hitler. Ni plus, ni moins : »
Le journaliste accusait-il ni plus, ni moins Mélenchon de « point Godwin », sans développer, et sans même mentionner l’analyse iconographique de l’historien André Gunthert (4) ? Ou bien lui reprochait-il d’accuser Le Monde d’avoir fait un « point Godwin » à son encontre ? Quoi qu’il en soit, l’analyse de l’historien démontrait que Le Monde a assimilé Mélenchon à Hitler, mais le journaliste s’est contenté de citer l’accusation de Mélenchon sans rien vérifier. Interpellé sur Twitter par l’historien, il a refusé de prendre connaissance de son travail.
Après avoir accusé Mélenchon de « point Godwin » (ou – puisque ce n’est pas clair – lui avoir reproché de s’être plaint), il a accusé l’historien de « stratégie de com ». Bref, on en revient toujours au même point avec ces grands penseurs : toute parole est mensonge, manipulation, « communication ». Poujadisme médiatique ? Non : objectivité, rigueur et déontologie bien sûr.
Dire deux fois dans un article que Le Pen et Mélenchon « sont d’accord ».
Le subtil Sylvain Chazot, encore, jubilait d’écrire cette première phrase de son article « Marine Le Pen reconnaît que, « parfois », Jean-Luc Mélenchon a raison « dans le constat » » (19.05.2014) :
« Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon sont d’accord. »
C’était tellement excitant qu’il a recommencé au paragraphe suivant :
« Et sur quoi Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon tombent-ils d’accord cette fois ? Sur le cas Kerviel. »
Mettre sur le même plan les racistes et les anti-racistes, c’est tellement bon.
4. Dire à ses lecteurs de retenir une grimace plutôt qu’un sourire, des « petites phrases » et « un nouveau clash avec un journaliste » plutôt que 19 propositions politiques.
Déontologique était aussi cet article d’un autre journaliste du « Lab » d‘Europe1, Thibaut Pézerat : « Ce qu’il fallait retenir de l’intervention de Jean-Luc Mélenchon dans « Des paroles et des actes » (25 avril 2013).
Ce qui intéressait ici le journaliste objectif et indépendant, c’était les « petites phrases », le « running gag » et « un nouveau clash avec un journaliste ». Pas un mot sur les 19 propositions qu’avait faites J.-L. Mélenchon au cours de l’émission. Le traitement qu’en a fait le journaliste était digne du Petit Journal, divertissement dont la devise nihiliste est « Du clash et du buzz ! ». Quant à « ce qu’il fallait retenir » du visage de Mélenchon au cours des 3 heures d’émission, c’était l’illustration ci-dessus, mais pas, par exemple, l’une de ces quatre captures d’écran ci-dessous, de la même émission :
5. Titrer un article « Le Pen dézingue Mélenchon ».
Neutre, déontologique et impartial était aussi cet article anonyme d’Europe1 du 4 juin 2012 : « Le Pen dézingue Mélenchon« .
Ci-dessus, en gros plan, la belle dame, winneuse bien dédiabolisée par tant de journalistes. Au fond, Mélenchon le loser, « mis K-O », « au tapis », selon l’arbitre de boxe et journaliste de BFN TV Alain Marshall. Contre Le Pen à Hénin-Beaumont, « il s’est fait sortir », écrivait le journaliste de Libération Lilian Alemagna dans son article « 2013 : Mélenchon en campagne permanente » (10.01.13).
6. Accuser Mélenchon de « chercher à verdir son image ».
Si Mélenchon dit qu’il est écologiste, il ment forcément. Le 17 février 2013, Corentin Dautreppe, à l’époque à la fois « journaliste » à Europe1 et « étudiant en journalisme » titrait « Quand Jean-Luc Mélenchon votait (par erreur) pour les farines animales ». Voici son petit élément de langage innocent, neutre, objectif et déontologique :
« Mais pourquoi Jean-Luc Mélenchon, qui, en décembre dernier, cherchait à verdir son image, s’est-il engagé en leur faveur ? Par erreur. »
Toujours la même abyssale pensée, donc : toute parole n’est que mensonge, manipulation, « communication » ; tout n’est qu’apparence. Poujadisme et nihilisme médiatique ? Non : objectivité, rigueur et déontologie, encore et toujours.
Revenons à l’autoprésentation de Delphine Legouté sur Europe1, qui n’explique pas pourquoi elle écrit « Une habitude chez lui » :
« Arrivée début 2012 lorsque le Lab en était encore à ses balbutiements, j’observe sans relâche nos politiques communiquer, avec un goût prononcé pour la détection des éléments de langage, des sorties de route et des bobards. Signe particulier : PMA et théorie du genre échappent rarement à mon radar. »
Il y a ici l’idée très répandue dans les médias – et surtout parmi la jeune génération formatée à l’École Supérieure de Journalisme de Lille, à qui « on ne la fait pas », car on sait où a conduit la manipulation du langage par les démagogues-populistes – que tout est « communication », « com' », etc. Si toute parole est un mensonge, ou destinée à manipuler, alors il n’y a plus de débat possible. C’est ce genre de journalistes qui mettent dans l’esprit des citoyens que la rhétorique et l’art oratoire sont forcément quelque chose de mauvais, que la parole des responsables politiques n’est que manipulation. Comme Lilian Alemagna de Libération, journaliste le plus acharné du journal le plus violemment anti-Mélenchon, Delphine Legouté a travaillé au « Service Désintox » et « Décryptage de la parole politique » de Libération. En lisant ses centaines d’articles sur Europe1, on constatera que, comme Libération, elle ne tape pas que sur la gauche, mais sur tout le monde. S’il est légitime, utile, et même indispensable pour la démocratie que les journalistes critiquent tous les militants politiques, en revanche le cynisme, l’aigreur, les attaques non argumentées et non fondées, le « tous les mêmes », « tous ridicules », « tous menteurs », « tous manipulateurs », « tout est drôle, rien n’est sérieux » sont dangereux quand ils sont systématiques ; cela ne participe pas de la liberté de la presse, mais de celle d’être nihiliste. C’est ce poujadisme, ce nihilisme médiatique qui fait monter l’extrême droite.
Les introductions des auteurs du « Lab » d’Europe1 sont très souvent venimeuses. En voici trois de Delphine Legouté :
« Pas d’excuse, pas de regret. Jean-Luc Mélenchon avait traité de « fachos » des journalistes du Petit Journal lors du défilé du 1er mai. Sur BFM TV ce 4 mai, il est revenu sur ses violentes insultes.
Le leader du Front de gauche réitère ses critiques vis-à-vis de journalistes qu’il ne juge « pas dignes d’avoir la carte de presse ». Et se défend sur un air de « C’est pas moi qu’ait commencé ». » (« Mélenchon vs Petit Journal: C’est pas moi qu’ait commencé« , 4 mai 2012)
Évidemment, pas un mot de la journaliste sur le fait que le Petit Journal est classé dans la rubrique « Divertissement » de CANAL+. Pas un mot non plus sur les méthodes violentes et les trucages du Petit Journal à l’encontre de tous les militants politiques.
Voici le deuxième, « Le petit sac Mélenchon est de sortie » (2 mai 2012) :
« BRUITS DE CAMPAGNE – Les médias suisses aussi s’intéressent à l’élection présidentielle française. Depuis 15 jours, La RTS (radio télévision suisse) y consacre une émission intitulée « Parole de militant ». Et lorsque les membres du Front national s’expriment, Mélenchon est rhabillé pour l’hiver. »
Voici comment la journaliste introduisait un article sur Poutou, titré « Poutou l’illusionniste » (4 mai 2012) :
« Oui, Philippe Poutou a crevé l’écran le 11 avril dans Des paroles et des actes. Avec son air faussement détaché, son franc parlé et son aplomb, il tranche avec l’échiquier politique habituel, et ça fait du bien. Mais Philippe Poutou est-il aussi carré sur le fond que ce qu’il a laissé paraitre ?
Dans son échange avec François Lenglet, il réussit à faire planer le doute : Et si, pour une fois, le journaliste économique s’était planté ?
Il faut presque se repasser la scène au ralenti pour comprendre la démonstration du candidat du NPA. Il parle vite, assène des chiffres, et donne l’impression de prendre l’ascendant. Mais en vérifiant ses propos, on trouve du flan. »
Enfin, puisque Mme Legouté accuse M. Mélenchon, sans l’assumer, de faire une comparaison inappropriée, il faut lui expliquer cette comparaison. Mélenchon dit tout simplement que, de la même façon que la gauche a défendu le capitaine Dreyfus, un homme du camp opposé, elle défend aujourd’hui Kerviel, car elle estime qu’il subit une injustice. Où est le problème ?
***
1. 13.02.2012
2. Voir l’émission de Radio France politique, 12.02.2012
3. Besançon, 24.01.2012, Villeurbanne, 07.02.2012, Montpellier, 08.02.2012
4. Voir « Mélenchon malpoli, Mélenchon nazi », 19 mai 2013, André Gunthert.
Réjouissant travail de décryptage des pseudo-décrypteurs.
Mélanger ainsi opinions subjectives et journalisme, plutôt que d’ « humaniser les média », a plutôt tendance à « médiatiser des humains », et a donner un statut de fait et part à des individus souvent loin de la déontologie du journalisme et de l’éthique d’un professionnel en recherche de faits et de vérité à partager et faire circuler aux auditeurs.
En s’attaquant de la sorte à Jean-Luc Mélenchon et particulièrement en réservant des traitements particuliers certains, ce n’est pas seulement l’image de leur profession qu’ils salissent, mais la république en tant que « chose de tous », où l’information passe par bien des filtres et laissent derrière elle des influences à l’intention du renouveau des codes et standards du dialogue républicain.
Ce que beaucoup ont théorise sous le terme de « novlangue », ici médiatique, est en passe de devenir la première barrière à la paix sociale. Les conséquences ne seront pas toutes réparables.
Je suis entièrement d’accord avec l’ensemble de l’article et je pense que taper sur Mélenchon est assez vendeur et que dédiaboliser Le Pen est devenu le nouveau crédo des journalistes depuis quelques années.
Néanmoins, je souhaite dire ici (j’espère ne pas être censuré pour autant), en essayant d’être le plus objectif possible, que souvent Mélenchon donne le bâton pour se faire battre. Il en joue, il s’en amuse parfois, et cherche en permanence l’affrontement. C’est une posture franche et honnête mais c’est aussi une posture assez risquée. Risquée car cela donne ce genre de traitement médiatique, risquée car cela peut aussi un peu taper sur les nerfs de quelques militants ou sympathisants (dont je faisais partie), risquée car Mélenchon finit par s’enfermer dans une opposition systématique, systémique et peu constructive (à mon goût mais je comprends que cela ne soit pas le cas pour tout le monde).
Ceci étant dit, avant Mélenchon le PCF faisait 2 ou 3 %, depuis le FdG flirte plutôt avec les 10 %, c’est bien que ça marche un peu quand même ! Mais attention à ne pas lasser non plus.
Quand on écoute une intervention de Mélenchon, c’est la musique qu’on retient. Et cette musique du texte, elle provient du travail. Et c’est cela que les journalistes soi-disant décodeurs, décrypteurs, ne supportent pas : le travail intellectuel de Mélenchon. Comme ils ne le reconnaissent pas, ils soulignent une ou deux phrases sorties de la partition pour nous faire croire qu’il chante faux et ainsi le décrébiliser. Mais ils ont beau faire, la musique de Mélenchon est plus forte que quelques notes tirées ça et là.
La musique est faite aussi de dissonances qui peuvent choquer les oreilles chastes et pudiques de ceux qui n’écoutent que ce qu’on veut bien qu’ils écoutent, en gros formatés.
La musique qui a fait progresser et évoluer est celle qui a souvent choqué à l’origine, mais elle reste, l’autre passe.
Mélenchon fait parti des compositeurs d’avant-garde auquel on ne pardonne rien parce que son oeuvre, qui est pourtant on ne peut plus actuelle, est en avance sur notre temps et il sera reconnu comme d’autres compositeurs que bien plus tard, j’espère pas trop tard.
Comme il y a effectivement des politiques fourbes, menteurs, manipulateurs, fraudeurs …
il y a des journalistes poujadistes, nihilistes, incultes, fourbes, menteurs, manipulateurs …
Le tout est de faire le tri, de me pas faire d’amalgame et d’ouvrir l’esprit du public.
Le reste est de la responsabilité du directeur de rédaction pour les uns et du peuple éduqué et conscient de l’autre.
Il faudrait décrypter de la même manière la campagne insidieuse menée par France Inter au journal de 13h contre Mélenchon. Chaque fois qu’un journaliste parle de Mélenchon c’est pour le dénigrer, quitte à déformer ses propos. Réflexe corporatiste d’une caste de journalistes qui n’apprécie pas qu’on les critique, mais surtout détestation profonde de tout ceux qui contestent et souhaitent mettre à mal le système capitaliste mondialisé. Quant à la mission de radio publique ces gens là s’en foutent complètement. D’après les sondages les journalistes sont encore moins bien considérés que les hommes politiques, allez savoir pourquoi…
Il est plus facile de dire en deux mots les idées du FN que d’expliquer en dix les idées du FdG, plus approfondies et tenant compte de la complexité de la société française et, plus largement, de notre monde.
Mais ce qui distingue nettement le FdG du FN aux yeux des puissants, c’est le FN n’a jamais mis et ne mettra jamais le capitalisme en cause. Or, le capitalisme, c’est le système qui permet aux journaleux (pas aux journalistes, différencions le bon grain de l’ivraie) de bien vivre dans des soirées champagne où prolifèrent pêle-mêle avec le journaleux le Show business (et non l’artiste), les capitalisme (et non celui qui produit les richesses ou innove) et le politcien (et non celui ou celle qui s’intéresse aux affaires de la cité).
Bref, dans un tel monde sectarisé et conditionné, beaucoup prennent le chemin facile de l’indifférence à tout quand ce n’est pas la collaboration, d’autres s’indignent et prennent part au combat pour la vie.
Mais ce sont les petits qui sont conspués, qui ne comprennent rien, jamais ceux qui nous disent que la situation est difficile et qu’il va falloir vous (c’est-à-dire nous, pas eux) serrer la ceinture.
Il est donc normal que le FdG et en particulier Mélenchon en prennent pour leur grade dans ces conditions, conditions que ne cesse pourtant de dénoncer le CSA qui, s’il ne fait pas grand-chose pour la langue française, a au moins le mérite de reconnaître que les temps de parole et la façon dont sont traités les partis ou personnes politiques à la télévision ou plus largement dans les médias sont largement variables et, par ailleurs, parfaitement inscrits dans la continuité de ceux qui possèdent lesdits médias.
pardon pour les bourdes: « que le FN n’a jamais mis » et « le capitaliste ». Les lettrés auront rectifié d’eux-mêmes!
je suis scandalisée par ces journaleux qui n’arrivent pas à la cheville de M.MELENCHON, à chaque fois que JLM ouvre la bouche c’est pour le dénigrer et en particulier F Inter que je n’écoute
plus. Vous êtes bien trop intelligents pour eux , vous leur faite peur tenez bon nous sommes avec vous
Bonjour. C’est mon premier message sur votre site, que je lis cependant depuis plusieurs années. C’est peu dire que la rage me prends quand je lis, j’entends, je vois ces journaleux se moquer du monde, donc de nous, leurs lecteurs, auditeurs et spectateurs. Ces feignasses mériteraient d’être astreints à des travaux bien pénibles de jour et de nuit en trois-huit (poubelles, terrassement, abattoirs, usines, secourisme sur les routes, garde-malades etc. ) pendant quelques années et aux tarifs couramment pratiqués pour ces activités, avant de pouvoir ramener leur fraise sur tout et n’importe quoi.
Je vous remercie donc de votre travail, car il permet de savoir qu’on n’est pas seul à se rendre compte de ces ignobles abus et à en souffrir. Je formule une remarque : il me semble que certains médias sont épargnés ou échappent à votre attention. Je pense plus particulièrement à la chaîne Arte, où sévissent, peu avant 20 heures, une bande de « décrypto-blablateurs » que vous ne citez pas dans cet article, où ils auraient pourtant leur place. Je ne trouve rien au sujet de cette chaîne, ni, et c’est étonnant, sur TF1.
Vous avez raison. Mais il est impossible de tout traiter. Les plus nuisibles de tous – en terme d’audimat et d’efficacité – sont le Petit Journal et l’émission de radio fachos-beaufs « Les Grandes Gueules ». Il n’est pas facile de s’attaquer à eux, notamment parce que ce n’est pas de la presse écrite…
Chaque fois que j’entends un ou une… disons, journaliste annoncer qu’il ou elle va se livrer à un « décryptage », je traduis automatiquement par « tentative d’enfumage ».
Le décryptement c’est l’action de découvrir le sens clair d’un texte chiffré dont on n’a pas
la clef.Le décrypteur, c’est celui qui s’ingénie à découvrir les clefs, le sytème de chiffrement des écritures secrétes. JLM est pourtant très clair dans ses propos et démonstrations, très cultivé . Il sait nous faire partager son savoir et ses infos, c’est ce
qui ne plait pas à ces pseudos-intellos de journalistes qui en sont réduits à rechercher
….les secrets cachés..pourtant il suffit d’écouter pour entendre et comprendre ; c’est
pourtant simple non ?
Pour celui qui aurait le temps et la curiosité de creuser un peu du côté des poujadistes et, plus généralement, de la méthode très bien cernée dans cet article, on trouve des démarches semblables avant les guerres mondiales et entre les deux. Toujours des arguties de droite ou d’extrème droite, certes, mais aussi de cette strate de la population française au ventre mou qui compose un centre droit à l’avenir opportuniste et vichyste. Le petit commerce, le patrimoine, la bien pensance… tout ce que nous retrouvons aujourd’hui dans la critique de JLM; vraies fausses analyses, absence de réelle critique, détournements de langages et de mots, amalgames valises pour construire la future société européenne. C’est le réservoir des bons petits soldats qui obéissent aux ordres, des plaines picardes à Dachau en passant par Guantanamo. Pas coupables. Jamais. Responsables ? oh, peut-être, mais si peu qu’on ne saurait leur reprocher. Il y aura toujours un prélat pour amnistier les péchés contre l’achat d’une grâce. Les journalistes ou amuseurs dont nous parlons ici ne se prennent pas forcément au sérieux et ne militent pas obligatoirement pour une idée ou u parti pris. Parfois, ils se gaussent pour la galerie, pour se faire plaisir. Pourquoi avez-vous dit çà? vous avez des preuves? Oh, vous savez, j’ai dit çà comme çà, en forme de dérision. Et puis, si on devait toujours prouver ce que l’on dit… Cette France qui règne et qui ment qui manipule et sabote, qui en prend à son aise et contourne les avis de son propre peuple, qui construit l’Europe de demain (ce sont eux qui le disent) alors que cette Europe là a été créée par Jean Monet, non pas à cause d’un traité Franco-Allemand pour consolider la paix, mais après l’accord des Etats-Unis d’Amérique. Et ceci ne sera terminé que lorsque le GMT sera signé, effectif et irréversible. A côté, la récupération de la Crimée est un week-end pique-nique au bord de la Marne. Ceci est de l’Histoire. Mais, à quoi sert l’Histoire et l’enseignement de l’Histoire, n’est-ce pas ? « Et puis, si on devait toujours prouver ce que l’on dit… »….
joli souffle
Déjà, cette « journaliste » se présente en écrivant : « Signe particulier : PMA et théorie du genre échappent rarement à mon radar. » Cela suffit à évaluer sa crédibilité, quand on sait que la « théorie du genre » n’est en réalité qu’un leurre agité par les réactionnaires pour tenter de discréditer les études de genre, autrement sérieuses (et plurielles, en débat, vivantes…). Pour plus de détails, voir http://genrerechercheeducationrencontre.unblog.fr/ et http://blogs.mediapart.fr/edition/les-batailles-de-legalite/article/050214/etudes-de-genre-recherche-et-education-la-bonne-rencontre, entre autres.
La journaliste iranienne Marzieh Rasouli a déclaré avoir été condamnée à cinquante coups de fouet et deux ans de prison pour «propagande contre le régime et perturbation de l’ordre public à travers la participation à des rassemblements»,
Le capital est assez fort pour acheter les journalistes de sa presse dominante, mais le risque est certain, quand on s’attaque de front à certains journalistes, d’être assimilé à un « potentiel tyran »…
Nous sommes dans un monde piégé et piégeant, dynamique du piège rendant toute expression non hypocrite perdante.