Le journaliste Jean-Michel Servant salit la mémoire des résistants
Le 2 mai, dans son éditorial, le journaliste (très nuancé, non partisan, neutre, objectif etc.) assimile Mélenchon aux fascistes des années 30 et à Le Pen :
« On ne le dit pas assez : « Vive l’Europe ! » Vive ce berceau de l’humanité où sont nés les principes de la démocratie, les plus importantes découvertes scientifiques, les plus grandes révolutions culturelles et politiques du monde. Oui, vive l’Europe, ce vieux continent mis au pilori par Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon comme aux plus sombres heures des années trente. […] »
Une fois de plus, en établissant l’équivalence symétrique du fascisme et de son contraire, un journaliste a banalisé le fascisme. Toute l’extrême droite peut donc remercier Jean-Michel Servant, comme Florian Philippot, conseiller de Marine Le Pen, a félicité le journal Le Progrès pour son classement des crimes par nationalités :
Quand le jeune antifasciste Clément Méric a été assassiné l’an dernier par des néonazis, l’ensemble de la presse avait renvoyé dos à dos « les extrémistes » et « les extrêmes ». Dans sa Une du 7 juin, Le Parisien avait réduit le meurtre à un « affrontement entre extrémistes« . Le même jour, le journal gratuit 20 minutes avait même osé un jeu de mots en Une : « Extrême émotion« . Le 26 janvier 2014, 20 minutes avait encore osé – en Une – un jeu de mots sur le commerce des esclaves Noirs : « Un film coup de fouet » (LOL). Inconscience ? Inculture ? Obscénité ? Tout cela à la fois, mais surtout : absence de pensée.
