Mélenchon est d' »extrême gauche » et « simpliste »
Le journaliste Jean-Marie Colombani est un ancien directeur du Monde. Il est l’actuel directeur de Slate. « Chaque lundi, pour Direct Matin, il apporte son éclairage sur l’actualité ». Qu’il est doux, par un froid matin de décembre, entre cinq pages de publicité qui réchauffent l’âme, de recevoir la lumière de l’éditorial du brillant M. Colombani ! Ce 2 décembre, il est titré « Impôts : dire la vérité et la complexité des choses ».
Le journaliste y identifie le mouvement des benêts rouges, avec justesse, comme un mouvement d’extrême droite. Jusque là tout va bien. Ça commence à être rigolo quand le journaliste écrit :
« François Hollande a ni plus ni moins tenu la principale de ses promesses : aligner la fiscalité du capital sur celle du travail ».
C’était prévisible : après avoir informé le lecteur du risque d’être mangé par l’extrême droite, et donc de bien voter pour la-vérité-le-courage… il fallait que le journaliste referme la boucle avec l’extrême gauche qui va manger le lecteur par un autre bout. Le journaliste conclut donc logiquement son article en écrivant que Jean-Luc Mélenchon – qui a « des mots d’ordre simplistes » – fait partie de l' »extrême gauche ». Bien sûr, il rote ces quelques mots sans argumenter, comme font tant de journalistes neutres et objectifs, éthiques et indépendants. Une fois de plus donc, un journaliste montre l’étendue de son néant culturel, de sa paresse et de sa malhonnêteté intellectuelle. Jamais l' »extrémiste » et « sectaire » J.-L. Mélenchon ne s’abaisse, lui, à assimiler des gens de droite à l’extrême droite sans argumenter.
Quant à l’autre cofondateur de Slate, Éric Le Boucher, il avait lui aussi qualifié J.-L. Mélenchon d' »extrême gauche », sans argumenter non plus, cela va de soi. L’OPIAM y avait répondu dans en juin 2011 (« Article d’Éric Le Boucher, ou les cinq techniques pour discréditer le Front de Gauche sans avoir à argumenter« ).
Colombani n’a jamais été qu’une pâle copie de ses prédécesseurs Beuve-Méry ou Fauvet. Sa philosophie politique se limite à un symétrisme plantuesque de bon aloi.