Au début du mois de mai 2013, le journaliste de Libération Lilian Alemagna dénonçait trois fois en huit jours « les excès » de J.-L. Mélenchon ¹. Et voici quelle était la première phrase d’un article de Lilian Alemagna, paru le 20 octobre 2010 dans Libération (« Jean-Luc Mélenchon, la vox populiste ») :
« Le verbe haut, fourni, toujours excessif : Jean-Luc Mélenchon est l’attraction médiatique de cet automne politique. »
Et voici quel était le dernier paragraphe :
« «Il clive». [en gras dans le texte] Reste à se faire accepter des communistes… et de l’opinion. Car malgré ses gesticulations médiatiques, il «a encore un déficit de notoriété et peine à dépasser les 60%, explique François Miquet-Marty, directeur associé de l’institut de sondages Viavoice. Il tire bénéfice de sa sincérité, de sa franchise, de son absence de langue de bois, mais il clive.» Résultat, en progression, il plafonne cependant à 22% d’opinion favorables et 35% de défavorables (3). Encore loin de la popularité des ténors de son ancienne famille. »
Le verbe bas, pauvre, toujours excessif : Lilian Alemagna est l’attraction médiatique de cet automne politique.
«Il clive». Reste à se faire accepter des médiacrates… et de l’opinion. Car malgré ses gesticulations médiatiques, il «a encore un déficit de notoriété et peine à dépasser les 60%, explique Donald Duck, ambassadeur de l’Observatoire des démago-populismes. Il tire bénéfice de son venin, de son fiel, de son militantisme repeint en « objectivité », mais il clive.» Résultat, en progression, il plafonne cependant à 22% d’opinion favorables et 35% de défavorables. Encore loin de la popularité des ténors de son ancienne famille.
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1. « Lilian Alemagna le réaliste contre J.-L. Mélenchon l’« irréaliste », OPIAM.
L’escroquerie intellectuelle qui permet à certains « journalistes » d’assimiler Front de Gauche et Front national, Mélenchon et Le Pen, c’est le concept absurde d’ÉLITES opposées au PEUPLE. Concept commode pour nier la pertinence d’une analyse de classe, il est aujourd’hui totalement dépassé en ce qu’il regroupe, même et emmêle des choses qui n’ont plus rien à voir entre elles. Emmanuel Todd a brillamment démontré que les élites cultivées ne recoupent plus du tout les élites économiques et politiques. L’inculture revendiquée du précédent quinquennat en est la parfaite illustration. Cependant, on continue à opposer le « peuple » aux « élites mondialisées », ce qui permet de sanctifier le patron de PME qui exploite ses ouvriers, et de stigmatiser le professeur de collège qui gagne 1700 € par mois, sous prétexte qu’il sait lire et parle 3 langues. Il nous faut être très clairs là-dessus : le FN et nous ne combattons pas les mêmes « élites » !
je ne suis pas sûr que Lilian allemagna vous reçoive cinq sur cinq !