Complété le 26 juillet 2014
L’article en haut à gauche est paru moins de deux heures avant la fin de la campagne présidentielle de 2012. Il est du journaliste Lilian Alemagna. Sur ces treize photographies, huit illustrent des articles de Lilian Alemagna.
Celui d’en haut à droite (n°3) est paru le 2 octobre 2013. Danielle Simmonet est la candidate du Parti de gauche aux élections municipales de 2014 à Paris. L’article à gauche au-dessous (n°4) est aussi de Lilian Alemagna (25/05/12). Celui d’à côté (n°5) est signé « AFP » (11/05/12). Tous deux ont la même illustration. Les deux articles suivants (n°6 et 7) n’ont pas le même titre, mais sont illustrés eux-aussi par la même photographie. Le n°6 à gauche est encore de Lilian Alemagna (15/10/13) (ainsi que les n° 9, 10 11 et 12). Mélenchon a la mine sombre, l’air méfiant, il est dans l’ombre, les yeux entièrement dans l’ombre, sur fond rouge. Libération avait déjà choisi une illustration du même genre pour en faire une couverture neutre et objective.
Quand Mélenchon n’est pas dans l’ombre, il est une ombre :
Encore un article dont l’un des trois auteurs est Lilian Alemagna :
Illustration parue dans le dossier spécial anti-Mélenchon du Monde, le 4 mai 2013, la veille d’une grande manifestation du Front de gauche.
Il n’y a rien de bien malhonnête à reprocher aux deux premiers articles dans leur contenu¹. Quant au troisième, son contenu a été analysé dans « Alemagna, journaliste inaudible qui fait monter les enchères« . Voilà seulement quelques mimétismes de plus.
D’autres mimétismes fortuits et plus étranges (visuels ou verbaux) :
« Article pitoyable du militant anti-politique de Libération«
« L’étrange mimétisme de L’Express«
« Diabolisation verbale de Mélenchon dans les médias 1/4«
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1. Excepté le sens que peut avoir la juxtaposition des trois photographies de Mélenchon. André Gunthert, historien, enseignant-chercheur en culture visuelle et maître de conférences à l’EHESS estime que ce genre de juxtapositions sont des allusions tribuniciennes qui renvoient directement à l’imagerie hitlérienne : la célèbre série des poses par Heinrich Hoffmann ou les extraits des discours du Triomphe de la Volonté de Leni Riefensthal. « La diabolisation par l’image fonctionne à la manière de l’allusion : comparaison elliptique suggérant un rapprochement avec les clichés des totalitarismes, elle omet le comparant, qui reste implicite et doit être restitué par le destinataire. » À ce sujet, voir « Diabolisation visuelle de Mélenchon dans les médias 1/7« , et une version plus longue de l’analyse de Gunthert : « Mélenchon malpoli, Mélenchon nazi« .
Excepté aussi le choix de faire des candidats de gauche des candidats qui s’opposent plutôt que des candidats qui proposent.
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Merci à la vigilance de « niagaonin » du forum « Sans entraves » qui a remarqué ce nouveau mimétisme de Libération.
Plus qu’une production sale d’information à la chaîne, plus qu’une dégradation du métier de journaliste, Cet acharnement au martelage d’image révèle l’imposture d’un journal qui use et abuse de procédés qu’on a pas vu dans toutes les dictatures…Que fait le CSA? Et les agences de presse si peu soucieuses de leur degré d’impact sur le kiosque?