« La chasse au peuple » – article de « Favilla » (pas de prénom), journaliste aux Échos , paru le 22/05/13 :
« Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen, chacun de leur côté, ont décidé de tirer parti du désenchantement du peuple à l’égard de la classe politique qu’on appelle « de gouvernement ». Une fois cette évidence rappelée, il faudrait une étude fouillée pour développer l’analyse comparative de cette concurrence auprès de ce nouveau segment du marché politique, qui pèse potentiellement plus de 30 % de l’électorat global. Les déboires de la gauche et de la droite y inspirent déception, frustration, insatisfaction ou dégoût, selon les tempéraments. C’est sur ce terreau que prospère leur thème commun du rejet des « belles personnes » (Mélenchon) ou de « l’établissement » (Le Pen), et sur lequel ils ont entrepris la chasse aux humeurs du peuple. Chacun à sa manière.
Pour aller au plus visible, ils ont décidé l’un et l’autre de les nommer « les oubliés » (Le Pen) ou « les réprouvés » (Mélenchon), signe chez lui d’une culture historique, chez elle d’un marketing efficace. Tous deux imprécateurs, le champion des exploités et la madone des mécontents énervent leurs publics par des accents également vindicatifs, qui font au total l’essentiel de leur message. Mais là où Mélenchon y met des périodes oratoires et des références historiques, Le Pen s’inspirerait plutôt des propos de coin de rue. Le harangueur contre la harengère, en somme. […] »
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Eh ben mon colon, z’avez du taf à l’OPIAM… Vous devez en être à au moins un article par jour non ? Ne serait-ce que pour préserver la santé des valeureux opiamistes, faut vraiment que ça s’arrête, cette mode nauséabonde du Mélenchon bashing…
Halte aux cadences infernales !
Ce Favilla s’emmêle un peu les pinceaux, dans son désir d’illustrer l’équivalence des extrêmes. Il nous propose en effet une symétrie de la culture et du marketing, des références historiques et du café du commerce. Allez, on sent que pour un journaleux, il lui reste quelques neurones intacts.
Pour ta gouverne Favilla est le pseudo d’un auteur de billets, tendance Valeurs actuelles pour rester bref, qui sévit depuis plusieurs décennies. Tu as toujours l’art d’accrocher les plus belles pièces à ton tableau de chasse. ;o)
Favilla écrivait naguère dans l’Aurore si ma mémoire ne me trahit pas. Ce quotidien a disparu voici à peu près trente ans.