Article d’Emmanuelle Drouineau : « Chypre : le « racket » de l’UE ne passe pas au Front de gauche et au FN ». Introduction :
« Hold-up », « coup d’Etat financier », « racket organisé »… Depuis l’annonce des modalités du plan de sauvetage de Chypre, les réactions des politiques, majoritairement dans la gauche radicale et l’extrême droite, n’ont pas été des plus nuancées. »
Conclusion :
« Mais plus l’on se rapproche des extrêmes, plus l’on entend crier au scandale face à l’initiative européenne. Au Front de gauche, le coprésident du Parti du gauche Jean-Luc Mélenchon, a donné le ton, dimanche sur France 5. « Bienvenue en enfer! s’est-il exclamé, à l’adresse des Chypriotes. Il va leur arriver malheur sur malheur et ça ne servira à rien ». Même son de cloche chez le secrétaire national du PG, François Delapierre, qui n’hésite pas à parler d’un « coup d’état financier » sur son blog. « L »Europe qui protège’ ligote les peuples qu’elle livre à la finance » écrit-il. Le président du PCF Pierre Laurent, a, quant à lui, dénoncé un « racket organisé » par les « puissants qui imposent leur loi », lundi sur Canal +.
Au FN, on brandit directement la menace d’une répercution similaire en France. « Je trouve ça scandaleux, ignoble. J’avertis les Français, je vous le dis, c’est ce qui va vous arriver », a déclaré la députée FN Marion Maréchal Le Pen sur BFMTV, lundi.
Pas non plus dans ce que l’on pourrait appeler de la demi-mesure, le souverainiste Nicolas Dupont-Aignan, président de Débout la République, parle, lui, d’un accord « délirant ». « Ils sont fou! » écrit-t-il sur Twitter.
Face à la véhémence des propos, le gouvernement devra trouver le ton juste pour défendre l’accord européen, déjà très impopulaire. Pour l’instant seul Pierre Moscovici s’est exprimé sur le sujet, balayant d’une phrase les attaques des politiques. Pour lui, ce ne sont « que des caricatures ». »
Doit-on en conclure que Pierre Moscovici n’est pas un « politique » ? Mme Drouineau dénonce « les extrêmes » et met dans le même sac des responsables politiques qui sont en tout opposés : « les politiques ». Sait-elle seulement que ce sont précisément « les extrêmes » qui emploient l’expression « les politiques » ?