Toujours à petites doses, les journalistes Stéphane Alliès et Lilian Alemagna continuent d’injecter le poison de la division dans la gauche et leur venin anti-politique. Ils fabriquent depuis des années un Mélenchon « agité », « turbulent », « excessif », « tonitruant », etc. – l’air de rien, à longueur d’articles. Voici deux extraits d’articles parus le 11 février, l’un dans Mediapart, l’autre dans Libération :
« À 54 ans, il [Pierre Laurent] mène sa barque, tempère les ardeurs de Jean-Luc Mélenchon, tout en maintenant le dialogue avec le PS […] »
« Laurent ? C’est un diesel : ça dure plus longtemps et ça va plus loin », pointe un ministre, pas mécontent de voir émerger à gauche une autre figure, moins radicale que Mélenchon. En tout cas sur la forme.
Alemagna est un habitué des citations anonymes. Il appelle ça le « off » pour se justifier. Soit. Dans ce cas, tout est permis. Mais bon, avec Lilian Alemagna, on n’est plus à une infraction près à la charte de sa profession…
Alliès et Alemagna sont les auteurs d’une « biographie » de Jean-Luc Mélenchon, publiée il y a un an. Elle est bourrée d’affirmations sans preuves, sans sources – en plus d’être écrite dans un style exécrable (abréviations partout). Notez la prouesse des deux génies : ils ont retranscrit intégralement l’altercation entre Mélenchon et le pauvre-petit-étudiant en guise de critique de la relation de Mélenchon avec les médias, sans même essayer de comprendre ce qui s’est passé, sans même écouter les explications fréquentes de Mélenchon. Cette retranscription n’est accompagnée que d’une pitoyable accusation contre Mélenchon et d’une défense corporatiste de leur caste d’intouchables.
Sur le même sujet, voir « Vocabulaire dépréciatif systématique dans Libération et Le Parisien. »
Sources :
1. « Le PCF savoure son retour au premier plan »
2. « Le communiste Pierre Laurent capitalise »