Hedwige Chevrillon, journaliste à BFMTV, avait inventé le 2 décembre 2012¹ que Mélenchon aurait qualifié les Verts de « préhistoriques ». Le 28 janvier, Jonathan Bouchet-Petersen a répété ce mensonge. Ce journaliste est chargé de salir la gauche à Libération avec son confrère Lilian Alemagna et d’autres, comme on a pu le constater récemment encore dans « Libération : Mélenchon et Le Pen « couple de l’année » ». Tous les deux travaillent depuis plusieurs mois à une perspective particulière : diviser le Front de gauche et les Verts, attiser entre eux des tensions, mieux : en fabriquer (en plus de créer des divisions au sein même du Front de gauche). Voici un extrait de l’article de Bouchet-Petersen, intitulé « Le Parti de gauche et les Verts se font du pied ».
« […] Allusion aux derniers échanges tendus, entre des responsables PS et Mélenchon (Libération d’hier).
Reste que si le leader du Front de gauche saluait fin novembre dans Libération les Verts en «fondateurs» de l’écologie politique, il assurait être «en avance sur le plan programmatique» et les renvoyait à la «préhistoire». Ce à quoi Pascal Durand, qui ne conteste pas l’écologisme mélenchonien et voit «des passerelles entre [leurs] deux visions»,répond en raillant l’écosocialisme porté par le Parti de gauche, ce recours à «d’anciennes solutions» face aux problématiques d’un «nouveau monde». Pas vraiment l’entente cordiale. »
Voyons maintenant comment Mélenchon s’était déjà expliqué à propos de ce mensonge :
« Je n’ai pas « traité » son parti de préhistorique : j’ai dit qu’il y avait une idée qui appartenait à la préhistoire de l’écologie politique. Donc je n’ai pas traité de préhistorique Jean-Vincent Placé, ni les écologistes. Tout au contraire, je leur ai reconnu le mérite d’avoir fait avancer considérablement toutes ces idées, de les avoir portées tout seuls et parfois contre des gens comme moi. »
On constatera entre autres que Bouchet-Petersen, journaliste indépendant-responsable-éthique-et-républicain, si prompt à critiquer la personnalisation de la politique, s’attache précisément à personnaliser la politique, en parlant d’écologisme « mélenchonien ». (Son confrère Lilian Alemagna parle régulièrement, lui, de « mélenchoniens », mais rarement de sympathisants/militants/électeurs du PG.) Et quand ce n’est pas l’ « écologisme » qui est mélenchonien, c’est autre chose. L’important, c’est de dénigrer, de ridiculiser, de rabaisser, de faire croire que Mélenchon est à lui tout le Front de gauche et que toutes les idées sortent de sa seule tête. C’est une pratique médiatique qu’ont très bien démontrée les journalistes Denis Sieffert et Michel Soudais à propos de la manifestation du 30 novembre contre le Traité budgétaire européen². La majorité des journalistes avaient focalisé l’attention sur Mélenchon, “tête d’affiche de la manifestation” et “sur tous les fronts”, éclipsant ainsi les revendications des plus de 80 000 manifestants, des autres partis et porte-parole. Les mêmes se plaignent ensuite de la personnalisation de la politique. Pour Sieffert et Soudais, cette pratique est « une vision manipulatoire de l’histoire qui occulte la dimension sociale et engendre la dépolitisation ».
Notes :
1. Voir « Mélenchon, écologiste par opportunisme ? »
2. Voir « Mélenchon et les médias »
Oui pour ce qui me concerne pour moi libération est a l’image de ses actionnaires. J’ai eu l’occasion de travailler avec l’un deux, franchement c le pire type que j’ai rencontré, comme sarkozy, pote de sarkozy, c le patron que l’on ne peut imaginer pour quel que soit le travailleur.
De plus, la stratégie a l’époque, puisque je pouvais le voir d’ou j’étais était de mettre la main sur les journeaux. A terme, les journaux français aujourd’hui y compris a gauche sont possèder par les potes de sarkozy, donc la liberté de la presse on son objectivité, est simplement cosmétique!