…qui s’agite pour exister
Après sa campagne vociférante et constamment venimeuse contre Mélenchon en 2010, 2011 et 2012, Alemagna a fait une rentrée tonitruante et tambourinante pour faire ce qu’il appelle « s’occuper de la gauche ». Le 10 janvier, Mélenchon présentait ses vœux à la presse. Voici trois extraits du récit que le journaliste en a fait le même jour, dans son article « 2013 : Mélenchon en campagne permanente » :
« Après sa rentrée médiatique tonitruante, Mélenchon poursuit sa campagne permanente contre « l’austérité » du gouvernement. »
« Je dois aller à la bataille tout le temps, insiste Mélenchon. Je l’ai fait à Hénin-Beaumont avec un grand succès. » Et ce même s’ il s’est fait sortir dès le 1er tour de scrutin dans la 11e circonscription du Pas-de-Calais. »
(Se faire sortir : une expression dans le style du journaliste Alain Marshall (« Vous êtes éliminé, Jean-Luc Mélenchon ! Vous êtes au tapis, vous êtes éliminé. ») et des innombrables journalistes qui ont ouvertement jubilé de la défaite de Mélenchon contre Le Pen à Hénon-Beaumont. Alemagna pratique d’ailleurs régulièrement la métaphore sportive du « match ».)
« Un coup il raille un « ministre du Budget en train de compter en franc tant d’années » après la création de l’euro. Un autre il se moque que le socialiste ait dit n’avoir jamais cru à la lutte des classes : « Il en va de la lutte des classes comme de la loi de la gravitation universelle », lance-t-il, mettant en garde Cahuzac, s’il n’y croyait pas, au risque de se vautrer « dans les escaliers ». Dans ce numéro d’autosatisfaction, Mélenchon est allé jusqu’à qualifier ce débat de « grand moment de politique en France », au niveau des échanges entre « Mitterrand, Marchais » d’un côté, et « Rocard » de l’autre… »
Bien que Lilian Alemagna soit cette fois-ci beaucoup violent que d’habitude, ce vocabulaire n’est pas anodin, et il est systématiquement hostile et dépréciatif. Voir à ce sujet le billet « Vocabulaire dépréciatif systématique dans Libération et Le Parisien » et toute la catégorie LILIAN ALEMAGNA.