Dix citations anonymes en cinq jours
Récemment, pour justifier ses citations anonymes, le journaliste de Libération Lilian Alemagna a expliqué que la méthode consistant à rapporter des témoignages sans donner le nom de leurs auteurs, « ça s’appelle du off ». Exemple : « Les méthodes de Lilian Alemagna font honte au journalisme ; cet homme est stupide, inculte, vil et prétentieux, observe un ancien proche ». Ça s’appelle du « off ».
Trois jours plus tard, après les six citations anonymes d’un article du Monde¹ et les deux d’un torchon alemagnien de Libération², voilà Le Nouvel Observateur Anonyme qui en produit deux lui aussi – portant le total à dix en moins de cinq jours :
« Au sein du Parti communiste, on prévient : […] la personnalisation extrême sur un temps aussi court, ça peut vite se dégonfler. En tout cas, ça ne saurait être d’un côté le patrimoine commun et, de l’autre, les simples organisateurs de manifs. » La critique frontale du pouvoir laisse sceptique un dirigeant communiste : « Les gens ne veulent pas du sang sur les murs, mais qu’on trouve de vraies solutions. […] »
Prochainement dans l’O.P.I.A.M. : encore « Mélenchon = Le Pen », et encore « Mélenchon = Le Pen », et encore « Mélenchon = Le Pen ».
Source : « « Moi, je suis un artiste… » Un scénario signé Mélenchon », article paru dans Le Nouvel Observateur le 4 octobre 2012, signé Nicolas Chapuis (qui a travaillé à Libération…).
Notes :
1. « La Révolution traînée dans la boue par des journalistes »
2. « Article pitoyable du militant anti-politique de Libération »