Un journaliste de Alsace20, chaîne de télévision régionale, méprise les électeurs et les sympathisants de Jean-Luc Mélenchon, après son discours à Strasbourg, à la fin du mois de mai 2012.
Et c’est avec le même mépris que les branchouilloux, cools, « décalés », « impertinents », « insolents », etc., de CANAL+ avaient traité les militants syndicalistes de la C.G.T., comparant leur soif de justice sociale et leur engagement politique à la foi religieuse.
Bien sûr, quiconque dénonce ces méthodes basses en prenant la défense de Mélenchon est un « mélenchonâtre », de la même façon qu’admirer Mitterrand ou lui reconnaître des qualités, c’est être « mitterrandolâtre », c’est lui vouer un culte. Mélenchon expliquait le raisonnement – pauvre de pensée mais probablement très calculé – dans une conférence :
“Le goût de la caricature et de la pensée simple, en quelques mots, qui tiennent dans des phrases courtes – c’est-à-dire le format médiatique – nous condamnent à être soit des ennemis aveuglés de François Mitterrand, soit des “mitterrandolâtres”. Entre les deux, il n’y a de place pour rien. En tout cas, il semblerait qu’entre les deux il n’y ait pas de place pour l’intelligence. Je pense que précisément, c’est l’effet qui est recherché.”
Voilà l’effet recherché par ces journalistes extrémistes qui passent leur temps à rabâcher que « les extrêmes se touchent » et que le Front de gauche c’est « l’extrême gauche ». Le petit « cercle de la raison« , le cercle des gens raisonnables et modérés seraient-il en fait incapables de nuance ?
Il y a un aspect très intéressant dans ces diverses critiques de Mélenchon ou du FDG que tu cites. On est dans en permanence dans l’injonction paradoxale chère aux psychiatres.
Tu veux augmenter les salaires ? Ça va nuire à la compétitivité bla bla. Tu ne veux pas augmenter les salaires ? Mais comment pouvez-vous oublier ces pauvres salariés ?
Leader, rha la la, ça leur vient d’où de telles notions ? JLM, je l’aime bien parce qu’il sait exprimer les idées qui sont les miennes, les notres, des idées que j’ai retrouvées dans L’Humain d’abord. Il a tout à l’envers, Alsace20.
Certains journalistes sont de vraies serpillères corporatistes. Ils ne se rendent pas compte à quel point nous les méprisons. .