Certains journalistes s’acharnent depuis des années à assimiler la gauche anti-capitaliste (ce qui devrait être un pléonasme) à l’extrême-droite, par ignorance et paresse intellectuelle et/ou par calcul politique.
Rosalie Lucas, co-auteure de Martine Aubry, les coulisses d’une ambition, et Nathalie Segaunes ont récemment rédigé un article tout à fait caractéristique des calomnies d’une partie du PS, du centre et de l’UMP à l’encontre du Front de Gauche :
Voici l’œuvre de ces deux très sérieuses journalistes.
Peu leur importe que le programme du Front de Gauche ne prône ni la sortie de l’Union Européenne, ni l’abandon de l’euro, ni le repli identitaire, ni le racisme ni l’homophobie d’État, ni la suppression de la limitation d’âge de départ à la retraite, et que le Front de Gauche ne soit ni anti-gréviste, ni anti-syndicaliste. Peu leur importe que la ligne économique du Front de Gauche soit fondée sur l’urgence écologique et la volonté de mettre en place une planification écologique, et sur la défense de la démocratie et de la justice sociale. Peu leur importe l’histoire du FN et leurs votes au Parlement européen.
Peu leur importe les arguments des économistes Jacques Généreux, Jacques Sapir, Frédéric Lordon, Emmanuel Todd ou encore du Prix Nobel d’économie Paul Krugman et bien d’autres qui n’ont RIEN À VOIR avec les fascistes ! Peu leur importe de semer la confusion entre les fascistes, qui combattent l’égalité entre les êtres humains et qu’ils repeignent en « souverainistes », et les républicains qui défendent la souveraineté du peuple, c’est-à-dire la démocratie ! Sont-ils donc contre la souveraineté du peuple, eux qui nous traitent de « souverainistes » en nous mettant à côté de ce dont nous avons le plus horreur ? Traiter de « souverainistes » les alter-mondialistes écologistes, anti-capitalistes et républicains, qui sont viscéralement universalistes, et les mettre sur le même plan que leurs pires ennemis vaudrait bien une poursuite pour diffamation. C’est la gauche toute entière qui est gravement insultée. Une honte !
Bref, ces deux journalistes feraient mieux de se cultiver un peu en économie et en politique avant de « prendre leurs plumes » pour écrire sur le Front de Gauche. Ont-elles seulement une petite idée de ce qu’est le socialisme ? À moins que leurs erreurs diffamantes ne soient parfaitement volontaires… Comment le savoir ?
Justement, une certaine Marion Mourgue, également co-auteure avec Rosalie Lucas de Martine Aubry, les coulisses d’une ambition, a de son côté rédigé cet article assez affligeant, étant visiblement à la recherche d’un « buzz » anti-Mélenchon. Voici la version du candidat écrite sur son blog, que la journaliste n’a pas eu l’honnêteté intellectuelle ni de demander, ni de mentionner après coup pour compléter son « investigation » :
« Les bouffons continuent leur harcèlement contre moi, sans relâche. En voilà un nouvel exemple. Il paraît que je me suis emporté de nouveau contre deux vaches sacrées qui paissaient paisiblement au milieu du bar des députés au parlement européen. La dernière fois je n’avais pas vu le bouffon qui guettait dans le bar. Il avait écrit dans « Le Parisien », que je prenais un petit déjeuner avec Brice Hortefeux. Rien que ça ! Mais celui-là je l’ai vu à temps. Avec appareil-photo et compagnie. Il s’avère qu’ils étaient deux, l’autre étant bras-dessus bras-dessous avec les porte-sacoches de François Hollande, Kader Arif et Stéphane Le Foll. Lesquels ensuite les ont régalés de leurs grandes confidences sur les circonscriptions où, parait-il, ils comptent m’envoyer. Et comme j’étais de nouveau en train d’échanger quelques mots avec Hortefeux, je me doutais de la suite. Les deux socialistes me montraient du doigt et je lisais sur leurs lèvres les commentaires. Ça donne que l’on m’a « surpris avec Brice Hortefeux » ! On aurait pu aussi me « surprendre » avec une demi-douzaine d’autres de la même manière car tels sont les usages parlementaires qu’on se salue, s’évalue, s’informe et s’intoxique dans toutes les buvettes parlementaires du monde. Ça donne comme d’habitude la petite batterie de reprises de presse chez tous les amis du cancan. Sur Europe 1, un journaliste que la crise grecque et mes arguments rendaient hilare me régala d’un « comment va votre ami Brice Hortefeux ?», car entre-temps mon voisin de comptoir était devenu mon ami pour ce petit finaud. Ainsi va la grande presse sérieuse. Vous allez vous régaler. Tous ont ressorti leur vieux costume du référendum de 2005 pour insulter les grecs. Sans surprise. Banalement. Trivialement. Je m’en amuse à présent. Car les gens, en général, détestent ce genre de personnages qui utilisent l’intimidation en boucle pour s’imposer. Donc, chaque fois qu’ils font leur numéro de fiel corpo, Marie-Chantal et Jean-Patou, leurs amis de la branchitude, sont révulsés. Mais je monte en grade dans la catégorie des gens intelligents qui les connaît ou les devine bien ! Quant aux gens simples et sincères ils tiennent au chaud le goudron et les plumes au cas où. »
Ces trois journalistes travaillent-elles pour le PS ? Comment le savoir ? Si oui, qu’attendre d’un parti qui a non seulement abandonné sa ligne et par là son nom même, le socialisme, mais qui en plus s’amuse à assimiler cette ligne à l’extrême-droite et à la droite ? Peut-être ne sont-elles tout simplement que des journalistes incompétentes, uniquement capables d’écrire des articles creux, dits « people », et de les faire passer tant bien que mal pour du journalisme politique auprès des plus naïfs, qui sait ?
En tout cas, en 2012, la fourberie n’aura pas de limites… Préparez-vous pour l’année de l’intox !
Dans le même genre
http://www.despasperdus.com/index.php?post/2011/11/15/d%C3%A9sinformation-en-TINAture
Je viens de lire ça :
« Que dire quand on retrouve, à peine masqué, le même hétérosexisme à la gauche du Parti Socialiste, chez un candidat nommé Jean-Luc Mélenchon ? On n’attend certes pas grand-chose en matière de féminisme de la part d’un personnage politique qui s’est construit comme une synthèse monstrueuse entre le républicanisme ringard d’un Chevènement, le populisme histrionique d’un Georges Marchais et le bagout viriliste d’un Bernard Tapie, mais tout de même : qualifier François Hollande de « capitaine de pédalos » est une manière tout à fait singulière de le critiquer et de « marquer sa différence ». Si François fait du pédalo, Jean-Luc, vous l’aurez compris, n’est pas une pédale. »
Ici :
http://lmsi.net/Les-couilles-du-capitaine
Incroyable, n’est-ce-pas ? Sidérant, même.
Je découvre tout juste votre site étonnant.
Et vous signale ce nouveau montage sur les rapports entre les médias et Mélenchon : « Sauts d’obstacles médiatiques par Jean-Luc Mélenchon », à diffuser à souhait…
http://www.youtube.com/watch?v=-dy8CgT4O-Y
Silence radio depuis trop longtemps. Snif.
Allez, debout là-dedans ! On se réveille. Y’a encore du boulot.