Selon un journaliste, rien ne distingue la gauche des fascistes à part « ses réflexes antiracistes »

     Le journaliste des Échos « Favilla » (son prénom ne figure jamais nulle part) avait déjà assimilé Mélenchon à Mussolini, le 15 décembre 2014, dans son article titré « Le boulet Mélenchon ». Le 2 avril 2015, il écrit dans « Eléments de langage » :

« On ferait au passage le parallèle avec Jean-Luc Mélenchon, lui qui, « parti de gauche », n’est pas arrivé à grand-chose (comme aurait dit Pierre Dac). On noterait d’ailleurs qu’il ne reste à cette « gauche de la gauche » que ses réflexes antiracistes pour se distinguer du Front national, lequel l’a dépouillée de ce qui lui sert de programme économique. Ainsi, par une habile consonance historique, Marine le Pen pourrait s’enorgueillir d’être la porte-parole du « le Pen prolétariat ». »

« Réflexes » antiracistes. Pour le journaliste, l’antiracisme de Mélenchon n’est pas une conviction, un engagement, une pensée, mais un réflexe.

Le journaliste écrit que l’extrême droite a un programme économique de gauche. Ah bon ? Le revenu maximum et le salaire maximum autorisé dans les entreprises sont pour Le Pen des propositions « soviétiques »¹. Invitée du mouvement patronal « Ethic » le 24 janvier 2012, Le Pen le rassurait : « je ne suis pas votre ennemie», « je ne crois pas à une augmentation du SMIC »². L’extrême droite est très favorable au grand patronat. L’extrême droite est hostile aux chômeurs, qu’elle a toujours traités d’« assistés » et de « parasites ». Hier comme aujourd’hui, l’extrême droite fait campagne contre l’ « assistanat ». L’extrême droite est hostile aux syndicats, qu’elle a toujours traités de « preneurs d’otages » et d’ « émeutiers ».

     Alors que Marine Le Pen elle-même exige que son parti soit qualifié de « droite nationale » et qu’elle-même appelle à une « recomposition » de la droite autour du Front national, il est de plus en plus courant que des journalistes présentent l’extrême droite comme une version plus attrayante de la gauche. À ce sujet, voir Le Pen, « seul recours à gauche » selon le Nouvel Observateur.

***

Notes :

1. « Marine Le Pen : « Dix millions de fausses cartes Vitale circulent ! » », France Soir, 11/07/2011, Dominique de Montvalon et Tugdual Denis).

2. « L’opération séduction de Marine Le Pen devant les chefs d’entreprise », Challenges, 24.01.2012, Jérôme Lefillâtre)

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10 réponses à Selon un journaliste, rien ne distingue la gauche des fascistes à part « ses réflexes antiracistes »

  1. Un partageux dit :

    À ma connaissance Favilla est un pseudonyme. Et pas jeune parce qu’il me semble me souvenir que ce pseudo était déjà utilisé dans le quotidien L’Aurore, ce qui ne nous rajeunit pas vraiment…

  2. Le Darou dit :

    « Tout dans l’État, rien en dehors de l’Etat, rien contre l’État » Voilà la définition du fascisme par Mussolini, qui savait son sujet. Vu que le programme du front de gauche consiste exclusivement a des intervention de l’État, c’est bien un parti fasciste. D’ailleurs ce n’est npas une grande nouveauté que la gauche extrémiste soit fasciste, Von Mises montrait les similitudes des programmes en Allemagne des 30’s, Hayek, bien entendu, a averti le monde de la pente fasciste intrasec au socialisme et c’est aussi la thèse d’Hanna Arendt. Voilà qui sont les vrais antifasciste

    • dorzedeja dit :

      Eh bien, le Darou, après avoir si bien listé vos points communs avec Mélenchon, franchissez le pas et rejoignez-nous. Au fait, vous avez oublié d’autres traits mussoliniens de votre nouveau guide: Un talent oratoire salué par ses ennemis, un sadisme absolu à l’égard de ces vermines de la presse, un charisme auprès duquel la pauvre Marine ressemble à Fillon…

  3. dorzedeja dit :

    Excellent ! Le Darou, par sa résistance, ne fait que confirmer qu’il s’approche de son chemin de Damas. Saluez, le Darou, votre nouveau Chef !

  4. dorzedeja dit :

    Le Darou, vous faites partie du club de ceux qui ont identifié l’ ennemi suprême: Mélenchon. Certes, il est électoralement marginal, il ne sait qu’éructer, il singe la Marine, il fustige ces vestales de la démocratie que sont nos valeureux journalistes, bref il est laid, con et méchant, mais c’est quand même l’ennemi suprême. Haro sur Méluche. Haro sur ma mauvaise conscience. Le Darou, soyez pour une fois sincère: Qu’est-ce qui vous taraude à ce point ?

    • Le Darou dit :

      Vous pensez, pour une raison qui m’échappe, me connaitre… et bien sur vous dites n’importe quoi… L’ennemi supreme c’est l’État, les Mélenchon ou les Lepen n’en sont que les idiots utiles en chef. Mais ils sont suffisamment dangereux, puisque leur prédécesseur ont 100 millions de morts sur les bras, pour qu’on s’en inquiète. Car je me fout du clown ou de la blondasse : je m’inquiète du programme liberticide voire totalitaire des deux.
      Les faits sont la, meme s’ils vous déplaisent, les deux (bas du) front partage le meme programme et le meme électorat. Bonnet rouge et brun bonnet.

      • dorzedeja dit :

        En deux-mille-douze, vous n’avez donc voté ni pour l’une ni pour l’autre. Pour qui avez-vous donc voté ? Ah, c’est indiscret, ça relève de la sphère privée ( privée de quoi ?) Peut-être n’avez-vous pas voté, auquel cas votre présence ici est étrange. Vous me fascinez, camarade le Darou.

        • Le Darou dit :

          Privée de ce que non seulement c’est pas vos échalotes et que de plus cela n’a strictement aucun rapport avec le sujet…
          Je suis ravi de vous fasciner ; toutefois vu l’indigence de vos réponses et surtout votre obstination a éluder le sujet c’est bien loin d’être réciproque…

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