Des journalistes déplorent le panurgisme journalistique

Sur l’ « instinct grégaire » de cette nouvelle génération de jeunes journalistes « qui va au plus simple », paresseux intellectuels qui ne font pas leur métier correctement et « qui n’ont pas été formés ».

     Sans surprise, l’entretien récent entre Mélenchon et une journaliste d’Hexagones¹ a fait l’objet d’un traitement médiatique moutonnier. De quelques extraits sur plus d’une heure d’entretien, les professionnels du recopiage de dépêches de l’AFP ont conclu que Mélenchon se mettait « en retrait » de la vie politique – prenant, ou pas, leur rêve pour réalité.
Fatima Benomar, militante au Front de gauche, a investigué, elle, auprès du journaliste rédacteur en chef d’Hexagones, Thierry Gadault, et d’Éloïse Lebourg, la journaliste qui a questionné Jean-Luc Mélenchon.

     Thierry Gadault constate dans la presse nationale « une forme de fascination pour Marine Le Pen », et déplore l’ « instinct grégaire » de cette nouvelle génération de jeunes journalistes « qui va au plus simple », paresseux intellectuels qui ne font pas leur métier correctement et « qui n’ont pas été formés ».

« Nous, on avait donné accès au papier à tous les journalistes qui nous le demandaient, puisqu’ils sont payants, à la bande-son, et sur toute la profession – en tous cas sur tous les journalistes parisiens qui ont traité de la chose – il n’y a eu que cinq personnes qui nous ont appelé. Que des journaux aussi sérieux que L’Express, Libération, Le Parisien ne nous aient pas demandé l’accès à notre contenu est ahurissant ».

    Éloïse Lebourg qualifie d’ « insupportable » l’interprétation journalistique qui a été faite de son entretien avec Mélenchon. Voici l’enquête de Fatima Benomar auprès de ces trop rares journalistes attachés à la charte de leur profession :

***

1. « Je ne peux pas continuer comme cela », Éloïse Lebourg, Hexagones, 22 juillet 2014.

Ce contenu a été publié dans 1. --- LE PIRE ---, 1. Libération, 4 --- PRESSE ÉCRITE ---, avec comme mot(s)-clé(s) , , , , , , , . Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Une réponse à Des journalistes déplorent le panurgisme journalistique

  1. GdeC dit :

    article utile. CQFD. mais le journalisme mainstream en est-il encore un ? je suis comme une truie qui doute… Ils sont bien trop pressurés par la course au scoop….

  2. Dorzédéjà dit :

    Mélenchon est pour eux une douleur de plus en plus lointaine ( croient-ils) Les vrais athées sont au Vatican ( Lacan); Les vrais mélucholâtres vont se dévoiler.

    • L. A. dit :

      @Dorzédéjà. Votre message est pour le moins obscur : que viennent faire là-dedans le Vatican et Lacan (rime riche, mais c’est tout) ? Qui sont « eux » ? Les journalistes ? Mélenchon ne leur a guère été une douleur, plutôt une aubaine : pour le dénigrer, ils peuvent pisser de la copie sans effort, leur idéal. Ces remarques font-elles de moi (qui suis un vrai athée, méprisant superbement les chemins qui mènent à Rome) un mélucholâtre qui se dévoile ? Avec ma mauvaise foi donc (et même sans foi du tout), j’ajoute que je suis peut-être trop bête pour bien vous comprendre. Si vous pouviez m’éclairer…

      • Dorzédéjà dit :

        ( excusez mon retard) Je crois que les journalistes sont des humains, et qu’ils ont donc une âme ( je suis à votre disposition pour une définition de ce concept rigolo). Qui dit âme dit mauvaise conscience, d’autant plus mauvaise qu’elle est niée. Sur votre athéisme, que je n’aurai pas l’outrecuidance de contester, je ne peux que vous signaler ce mot de Gilles Deleuze:  » je juge la valeur des religions au courage et à la noblesse des athéismes qu’elles inspirent ».

Répondre à GdeC Annuler la réponse.

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *