Diabolisation visuelle de Mélenchon dans les médias 1/7

Deux analyses complémentaires sont réunies ici. D’abord, une analyse iconographique d’André Gunthert, historien, enseignant-chercheur en culture visuelle et maître de conférences à l’EHESS. Puis quelques montages réalisés par la presse, et des variations à l’infini sur le thème de la diabolisation visuelle (trouvés sur le forum « Sans entraves« ) :

I. De Hitler à Mélenchon. Petite généalogie de la diabolisation visuelle

La narration visuelle au service du journalisme fait rarement dans la dentelle. En ce jour de manif du Front de gauche, le Monde.fr a remis en Une le signalement du long article d’analyse politique de Raphaëlle Besse Desmoulières et Vanessa Schneider publié dans “M le magazine”, illustré par une photo noir et blanc d’un Mélenchon vociférant, parfaitement raccord avec les éléments de langage gouvernementaux (voir ci-dessus).

La presse de la middleclass entretient une allergie notoire pour le leader gauchiste, qui s’exprime abondamment par l’image. Un récent article de Libération comportait un choix iconographique qui tapait délibérément sous la ceinture, en dévoilant l’oeil noir d’un Méluche comme sorti d’un puits d’ombre. L’association avec Marine Le Pen constitue un classique de la dénonciation du populisme mélenchonien, que le Journal du Dimanche reprend dans son édition d’aujourd’hui (voir ci-dessous).

Rien n’interdit à un journal d’opinion de critiquer celles qui l’indisposent. Le Monde entretient de surcroît de mauvaises relations avec le dirigeant, qui a insulté un de ses journalistes. Mais un pas est franchi avec la photo de Laurent Hazgui, dont le noir et blanc, traitement rare dans le registre du portrait politique, souligne la violence tout en évoquant un rapport au passé. Comme le délit de sale gueule, l’attaque iconographique ne fait pas appel à des arguments politiques ou philosophiques, mais construit sur le mode de la médisance un document accusatoire qui s’appuie sur l’aspect physique et sur des jeux associatifs plus ou moins avoués¹.

Sélectionnée parmi les reportages de French-politics, collectif spécialisé dans le portrait politique, l’iconographie de l’article (5 visuels, dont une vidéo et 3 photos noir et blanc) a fait l’objet d’un travail élaboré. Sans surprise, elle souligne la dimension tribunicienne du dirigeant, angle traditionnel de dénonciation du “populisme”. Deux portraits qui montrent Mélenchon en pleine harangue sont des allusions manifestes à l’imagerie des dictateurs des années 1930², dont les discours tonitruants et les postures martiales nourrissaient dès cette époque le stéréotype du tyran (voir ci-dessous).

La diabolisation par l’image fonctionne à la manière de l’allusion : comparaison elliptique suggérant un rapprochement avec les clichés des totalitarismes, elle omet le comparant, qui reste implicite et doit être restitué par le destinataire³. Cette figure s’est appliquée à diverses personnalités, à commencer par l’ancien président du Front National, Jean-Marie Le Pen, fréquemment associé depuis les années 1980 au souvenir de la période nazie. Nicolas Sarkozy a subi à son tour cette forme de caricature pendant une courte période, suite au tournant du discours de Grenoble en août 2010, qui prônait ouvertement une politique xénophobe (voir ci-dessous).

Ces applications sélectives d’une forme d’insulte par l’image montre que le journalisme politique, ou du moins son volet visuel, reflète moins une analyse politique qu’une condamnation morale. La diabolisation qui frappait Jean-Marie Le Pen en raison de ses nombreux dérapages et allusions racistes est largement épargnée à sa fille, dont les options politiques ne diffèrent pourtant qu’à la marge. De même, l’association de Mélenchon avec le répertoire de la diabolisation est la punition ponctuelle de l’expression “coup de balai”, qui a fortement déplu aux élites politiques et médiatiques. Sorte de point Godwin visuel, le traitement iconographique du Monde traduit une réprobation dont la dimension morale autorise à franchir les limites habituelles de l’objectivité journalistique.

***

II. Montages réalisés par la presse, répertoriés sur le forum « Sans entraves« 

« Je ne suis pas à proprement parler ce qu’on appelle un maniaque…
J’aime que les choses soient parallèles. »
Pierre Desproges

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Montage du Monde, 04/06/12

http://i2.wp.com/cdn-lejdd.ladmedia.fr/var/lejdd/storage/images/media/images/politique/jean-luc-melenchon-marine-le-pen/8931363-1-fre-FR/Jean-Luc-Melenchon-Marine-Le-Pen.jpg?resize=600%2C384

« Le match des extrêmes : Le Pen convainc plus que Mélenchon« , le 5 mai 2013 dans Le JDD

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Montage du Figaro, 23/02/12

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Montage de RTL, titré « Législatives – Le Pen : « Mélenchon vomit la démocratie »  » (04/06/12)

Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen

Montage illustrant un article du Point intitulé « Aux législatives, vous avez le permis de tuer ! » (08/06/12)

Qui tue qui dans ce montage ci-dessus ?

ImageÀ gauche, comment Le Nouvel Observateur a choisi de représenter Mélenchon en Une quelques jours avant les élections présidentielles.
Au milieu, le dictateur Mao.
À droite, comment Le Nouvel Observateur aurait pu choisir de représenter Mélenchon.

« Nous avons donné en illustration une image stylisée de sa personne, comparable à celle qui avait été utilisée il y a quatre ans pour Obama, ce qui n’est pas désobligeant. » Laurent Joffrin, directeur du Nouvel Observateur, à propos de la Une du 12 avril 2012
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À gauche, un montage du Point du 23/05/12. Remake de Jean-Marie Le Pen ?

Ou bien Mélenchon-Dracula ?

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Quand L’Express illustre un article sur la défaite de Mélenchon aux élections législatives d’Hénin-Beaumont contre Le Pen, ça donne ça  :

« Législatives: le Front de gauche survivra-t-il à l’échec de Mélenchon?  » (11/06/12)
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En revanche, quand un sondage prévoit la défaite de Le Pen, ça donne ça :

« Législatives: Le Pen donnée battue au second tour à Hénin-Beaumont  » (06/06/12)
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Tous les montages suivants sont réalisés par la presse mais il manque les sources. Le plus souvent, Le Pen est choisie sous son bon jour, contrairement à Mélenchon, qui est choisi crispé et grimaçant. « Plutôt Le Pen que Mélenchon » ? « Plutôt Hitler que Blum » ? « Plutôt Hitler que le Front populaire » ?

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III. Variations sur le thème du Mal

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Article de Lilian Alemagna paru le 20 avril 2012 à 22:06, soit moins de deux heures avant la fin de la campagne des élections présidentielles.

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Illustration de deux articles de Lilian Alemagna, parus dans Libération le 6 février (« Il faut frapper, frapper, frapper » – source manquante) et le 25 mai 2012 (« Mélenchon, le rouge qui clashe« ). Libération a utilisé cette illustration aussi le 26 février 2012 dans « Mélenchon meilleur défenseur des ouvriers… devant Hollande » et le 11 mai 2012 dans « Mélenchon en route pour Hénin-Beaumont« .

libédébut2012En haut en couleur, trois photos juxtaposées de Mélenchon, illustrant un article de Libération du 06/02/12. En bas, trois photos d’Hitler. Rappel de l’analyse proposée par André Gunthert : « La diabolisation par l’image fonctionne à la manière de l’allusion : comparaison elliptique suggérant un rapprochement avec les clichés des totalitarismes, elle omet le comparant, qui reste implicite et doit être restitué par le destinataire. […] L’attaque iconographique […] construit sur le mode de la médisance un document accusatoire qui s’appuie sur l’aspect physique et sur des jeux associatifs plus ou moins avoués. »

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En haut, la célèbre série des poses de Hitler par Heinrich Hoffmann. En bas, la moitié de la couverture de M, le magazine du Monde du 4 mai 2013.

Un tract du Front national, grimant Mélenchon en Hitler, diffusé pendant la campagne des élections législatives en juin 2012. Tract anonyme diffusé contre Jean-Luc Mélenchon.

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En bas à gauche, encore une photo choisie par Libération dans l’édition du 06/02/12. À droite, un vampire.

À gauche, illustration d’un article de L’Express, intitulé « Pour en finir avec Mélenchon« . À droite, le célèbre vampire Nosferatu de Murnau

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À gauche, le côté obscur de la force. À droite, une photo choisie par Libération, dont la Une était « Mélenchon pour la « purification » éthique« 

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À droite, Hannibal Lecter, tueur en série et mangeur d’enfants

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Paradis et enfer ? (détails du triptyque d’Haywain de Jérôme Bosch, 1496)

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Docteur Folamour ?

***

Pour toutes ces photos, avec ou sans sources, merci à « Apar » et « niagaonin » du forum « Sans entraves« .

Un journaliste anonyme du Nouvel Observateur avait fini 2ème au concours de l’illustration d’article de l’année 2012 organisé par l’OPIAM et la pauvre Kim Biegatch d’Europe1 n’avait fini que 3ème. Voici leurs deux œuvres :

À gauche, illustration du Nouvel Observateur. À droite, illustration d'Europe1

À gauche, illustration du Nouvel Observateur. À droite, illustration d’Europe1

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IV. Retour sur la juxtaposition de trois photos de Mélenchon dans Libération

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Sur le site L’Histoire par l’image, on trouve une étude de Charlotte Denoël, intitulée « Le charisme de Hitler« . Elle est consacrée à une série de clichés d’Hitler, « réalisée en 1925 par Heinrich Hoffmann (1885-1957), photographe du parti nazi dès ses origines puis iconographe attitré et ami personnel de Hitler » :

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  Analyse des images

Une rhétorique savamment calculée
« Pleinement conscient de ses capacités d’orateur, Hitler insiste longuement dans Mein Kampf sur l’importance de la propagande, centrale dans l’idéologie nazie et la culture totalitaire, et en particulier des discours pour galvaniser les foules : ceux-ci devaient être simples et accessibles, ne contenir qu’un nombre réduit d’idées et d’informations. En conséquence, Hitler s’adressait toujours au peuple selon la même logique simpliste et répétitive. Prononcés sur un ton tantôt déclamatoire, tantôt incantatoire, ses discours faisaient appel à une rhétorique gestuelle empruntée aux orateurs antiques, associant le geste à la parole. L’importance qu’il attachait aux effets gestuels et aux expressions du visage apparaît dans la série de clichés réalisée en 1925 par Heinrich Hoffmann (1885-1957), photographe du parti nazi dès ses origines puis iconographe attitré et ami personnel de Hitler. Ces instantanés ont été pris alors que Hitler, debout devant l’objectif, mime un discours imaginaire, adoptant tour à tour une pose combative, impérative, ironique et visionnaire, et que, derrière lui, un gramophone diffuse le discours en question. Ses gesticulations – bras levés, poings serrés, index tendu… – de même que les mimiques exaltées de son visage – moue volontaire, yeux exorbités ou rêveurs, bouche hargneusement ouverte, lèvres esquissant un sourire ironique… – sont autant d’effets destinés à renforcer la teneur de ses propos et à communiquer son état d’esprit aux auditeurs. Tel un comédien, Hitler parvenait de la sorte à dédoubler sa personnalité pour se mettre lui-même en scène dans le but de concentrer l’attention sur sa personne puis de rassembler les masses autour de lui. Face au public, il avait coutume d’adopter une pose méditative avant d’entamer son discours, lequel suivait une sorte de progression : commencé lentement, il s’enflait au fur et à mesure que le ton montait, s’accompagnant alors de gestes virulents, puis se calmait. Si ces photographies présentent ainsi un intérêt documentaire considérable pour apprécier le charisme que dégageait la personne de Hitler, ce dernier n’en jugea pas de même puisqu’il demanda par la suite à Hoffmann de détruire les négatifs de ces photographies, après avoir diffusé certaines d’entre elles. Conscient du pouvoir des médias et en particulier de la photographie, Hitler – l’homme le plus photographié de son temps – contrôlait en effet soigneusement son image officielle, privilégiant les portraits solennels et pompeux au détriment des instantanés et des clichés pris en privé. C’est ainsi qu’il s’entoura de quelques photographes officiels et prit l’habitude de marquer d’un coin les photographies qu’il ne voulait pas voir publier. Cependant, Hoffmann, qui était pourtant tout dévoué à Hitler, ne lui obéit pas cette fois et conserva secrètement les négatifs, qui furent publiés bien plus tard dans la presse. »

  Interprétation

L’adhésion des masses
« Cette automise en scène qui caractérisait les discours de Hitler permet de mieux comprendre les raisons de la confiance aveugle et de l’idolâtrie qu’il suscitait parmi ses auditeurs. Son charisme et son ascendant résidaient en effet en grande partie dans la puissance de son élocution et dans l’emploi d’une rhétorique gestuelle. Il sut également très bien exploiter les anciens et les nouveaux médias – citons entre autres la mise en scène élaborée des grands rassemblements en plein air, la photographie dans la presse, la radio, la technique d’amplification du son dans les meetings, ainsi que les actualités cinématographiques. Des discours simplificateurs aux accents prophétiques et une propagande habile lui permirent ainsi de faire passer au peuple son message, lequel se résumait à quelques concepts idéologiques fondamentaux – la communauté nationale, la pureté de la race, la haine de l’ennemi bolchevique et juif –, et de lui communiquer sa vision d’un avenir grandiose et prospère pour l’Allemagne. Fort de cette assise populaire, Hitler parvint à exploiter le mécontentement général suscité par la crise économique de 1929 pour se hisser au pouvoir, tout en prenant appui sur le parti de droite et en obtenant le soutien financier de quelques grands groupes industriels. Nommé à la tête de la chancellerie du Reich par le président Hindenburg le 30 janvier 1933, il se consacra à la mise en place et à la consolidation du nouveau régime, créant un Etat totalitaire dans lequel la propagande jouait un rôle de tout premier plan. Destinée à embrigader les masses, elle était envahie par le culte du Führer, dont elle offrait une image glorieuse. Les grandioses cérémonies nationales-socialistes contribuèrent à accroître son immense popularité : à ces occasions, la monstrance de la personne de Hitler s’accompagnait d’un rituel soigneusement codifié par Goebbels, dans lequel de nombreux artifices tels que les effets de lumière des projecteurs ou une apparition savamment calculée du chef renforçaient son aura. Ainsi conditionnée et galvanisée par l’orateur, la foule était atteinte d’une sorte d’ivresse collective, d’une transe dans laquelle se réalisait la fusion de la communauté mystique avec son Führer. Exceptionnelle, cette « domination charismatique » (Max WEBER, Economie et société. Trad. fr. Paris, 1971, p. 249-261.) constitue ainsi l’une des clés du succès du pouvoir hitlérien. »

   Conclusion

Mélenchon l’orateur passionné est donc instantanément mis sur le même plan qu’Hitler plutôt que comparé aux grands orateurs de gauche, par le moyen extrêmement simple de l’omission du fond, des idées, des objectifs politiques de l’orateur.

Pour ces journalistes, un grand orateur est nécessairement un nazi en puissance. CQFD.

Un grand historien des États-Unis, Howard Zinn, a étudié ce phénomène chez ce qu’on pourrait appeler les adeptes de la « raisonnable modération » ou du consensus :

« L’intellectuel n’aime guère les démonstrations d’émotivité. Il les considère comme des insultes à ce qu’il vénère par-dessus tout : la raison. L’une de ses louanges favorites est « dé-passionné ». Les mots « calme », « judicieux », « raisonnable » semblent chez lui s’appeler les uns les autres. Il montre du doigt les diaboliques manipulateurs d’émotion : les Hitler, les démagogues racistes du Sud, les charlatans de la religion, les guérisseurs. Et pourtant, assis dans une église baptiste noire du Sud profond, à écouter les gens chanter « We shall overcome… we shall overcome… » et crier « Freedom, freedom ! », notre intellectuel pourrait bien éprouver une bouffée de joie et d’amour vaguement teintée d’un léger malaise devant une démonstration aussi spontanée d’émotivité. Selon moi, ce malaise est dû à son incapacité d’admettre plusieurs choses : que l’émotion est un instrument moralement neutre qui peut servir à une grande variété de fins ; qu’elle sert un objectif positif lorsqu’elle est liée à un projet louable ; qu’elle n’est pas irrationnelle mais non rationnelle parce que, n’étant qu’un instrument, sa rationalité dépend uniquement de la valeur qu’elle sert. […] »
« Avec un critère aussi flou pour évaluer l’extrémisme et des limites en perpétuel flottement, est-il possible de juger de la qualité d’une proposition selon qu’elle nous semble « extrême » ou « modérée » ? Nous adoptons ces étiquettes parce qu’elles ne demandent pas trop de réflexion et ne risquent pas de nous procurer de maux de tête.
[…]
En outre, il est à la fois plus facile et plus confortable – en particulier […] pour ceux qui ne sont confrontés à aucun problème grave – de penser que la solution la plus « modérée » est toujours la meilleure.
[…]
Pour soulager l’embarras de notre intellectuel bouleversé par l’émotion, il lui faut dire qu’il n’existe pas forcément de lien entre émotion et irrationalité. On peut proférer un mensonge très calmement et dire la vérité en étant intensément troublé. L’émotion peut aussi permettre de prendre des décisions plus rationnelles si l’on entend par là qu’elle se fonde sur une connaissance plus vaste ; connaissance plus vaste qui implique une information à la fois accrue et plus intime. »

Howard Zinn, L’impossible neutralité (chapitre 6)

D’où le « parler cru et dru » défendu par Mélenchon.

***

Une dernière pour la fin : Jean Jaurès vu par la presse antisémite et nationaliste en 1900 :

http://i0.wp.com/www.dreyfus.culture.fr/upload/m_file/555_146_image_mhv_42_jaures.jpg?w=640

Sur la diabolisation de J.-L. Mélenchon au moyen de dispositifs visuels, lexicaux et thématiques, voir aussi l’excellente analyse d’Antoine Léaument : « Diabolisation de Mélenchon et nombrilisme journalistique : les errements du magazine du Monde« .

***

Note :

1, 2 et 3 : souligné par l’OPIAM

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Une réponse à Diabolisation visuelle de Mélenchon dans les médias 1/7

  1. dorzédéjà dit :

    Un seul reproche à ce travail génial et jubilatoire : On risque de prêter à nos propagandistes des media main-stream une intelligence consciente et volontaire : Non, leur intelligence est celle des cafards, au sens où, seuls avec Marie-Noëlle Lienneman, ils survivront à l’apocalypse.

  2. Fister dit :

    Cette semaine, Marianne propose aussi une juxtaposition de photos dans la veine de celle de Libération.

  3. cholet dit :

    QUAND ON VEUT DIABOLISER A CE POINT CET HOMME DE GAUCHE C’EST PAS UNE INSULTE QU’ON LUI FAIT C’EST UN HONNEUR ET UNE RÉVÉLATION A TOUS CEUX QUI LE SOUTIENNE QU’IL EN EMMERDE PLUS D’UN ! ON NE JUGE JAMAIS L’AUTRE QU’A TRAVERS SOIT MÊME « voila votre triste réalité »

  4. Partageux dit :

    En lisant et regardant tout ce paquet — là, tu as quand même fait fort… ;o) — je me disais que nos plumitifs pourraient bien obtenir finalement le résultat exactement inverse à celui désiré. Tu sais, un peu comme lorsque tu interdis à un gosse de regarder dans le placard du haut et que tu répètes cette interdiction trop souvent et de façon trop appuyée. Le gosse, qui au départ, se foutait complètement du placard, finit par se dire qu’il doit s’y trouver quelque truc fort intéressant qui avait échappé à sa sagacité. Et tu peux être assuré que, dès que tu auras le dos tourné…

    • cholet dit :

      voila c’est ça ! ils sont dans leurs manières entrain de faire grandir une chose qu’ils voudraient voir réduire ! le placard interdit est un très bon exemple ! bravo !

  5. Apar dit :

    Merci et félicitations pour votre travail !

    En ce qui concerne le vampire, il s’agit du célèbre Dracula de Tod Browning (1931) incarné par Béla Lugosi.
    (dans la catégorie Lynchage, vous pourriez aussi rapprocher ce portrait de Eraserhead…)

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  7. Shane dit :

    Si vous ne trouvez rien d’autre que l’image pour s’attaquer à lui… Moi je ne vote pas Mélanchon mais c’est qui les populiste quand on n’ose pas attaquer les idées?

    • Baliaba dit :

      Attaquer les idées c’est normal, on ne peut plus, mais la il s’agit d’attaquer l’homme par le biais de l’image qu’on en fait ressortir. Quand on lit en article on regard la photo en premier lieu, qui normalement donne un indice sur le contenu de l’article. Hors, si l’image est mauvaise, malgré nous nous avons un à priori qui affecte notre façon de lire et donc implicitement notre façon de penser. Toutes les idées sont bonnes à prendre, on le dit souvent, quelques soient les partis, mais toutes ne sont pas celles à appliquer. S’agissant d’un débat, personne ne devrait provoquer les tensions entre les gens, c’est ce que font peuêtre sans s’en rendre compte, certains journalistes. Ou est leur travail d’investigation? S’ils ressortent de la caricature à tout va que ce soit contre Mélenchon mais aussi Le Pen, Sortons les vrai dossiers, c’est à dire le fond du problème, non la forme qu’elle a. Parlons du fait que Mme Le Pen soit pour le retour de la peine de Mort en France (dans son programme de 2012). JAUGEONS DES IDEES !! le reste c’est au peuple de décider, mais malheureusement, l’histoire parle pour moi, la caricature l’emporte et avec elles ses opinions…

  8. zede2 dit :

    ces « salopards » de pourinalistes de m… ne pourraient-ils pas être poursuivis juridiquement pour
    abus de saloperies ?

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