« Mélenchon = Le Pen » chez RMC, Le Point et Les Échos

    Comme dit souvent Marcel au PMU quand on boit le pastis, les extrêmes se touchent ; parfois même elles se collent et ça fait comme un seul gros bloc.
Vous vous sentez ballonné par la gauche tonitruante et vitupérante ? Enrichie en realus-moderus actif H, la gauche réaliste-modérée non tonitruante vous aide à éliminer les extrêmes. Chaque matin, au petit déjeuner, je mange une cuillerée de gauche réaliste-modérée non tonitruante en écoutant les journalistes. Chaque jour de la semaine à 8h20, j’écoute Hervé Gattegno, rédacteur en chef du Point, lire sa « chronique » (« Le pastis pris »¹) à la radio des gros beaufs – RMC -, avec qui il est en partenariat.  Le 11 septembre, l’inventeur du régime Gattegno expliquait que,

« Avec l’agenda 2014 de François Hollande, le « changement » n’est plus pour « maintenant » mais pour plus tard. Économiquement, c’est peut-être un mal nécessaire. Politiquement, la déception qu’il va causer profitera plus au FN et à Jean-Luc Mélenchon qu’aux socialistes. Il ne faudra pas s’en étonner, encore moins s’en plaindre. »

Encore et toujours la technique sournoise d’assimilation de l’extrême droite à la gauche antilibérale par simple – mais efficace – accolement des deux noms, une sorte de refrain qui fonctionne comme un conditionnement… Quant à l’idée que la déception d’un gouvernement de gauche qui n’applique pas une politique de gauche « profiterait » à Mélenchon, c’est une ineptie et un vocabulaire journalier subrepticement propagandiste car une fois de plus, voilà un journaliste qui donne l’image du politicien qui se frotte les mains en pariant sur l’échec de son concurrent à gauche. Or Mélenchon a toujours dit – toujours ! – que jamais il ne fait le calcul de « la politique du pire », car elle mène presque toujours au recul social.

     Quant à Stéphane Dupont, chef de service et sous-chef de service international aux Échos, il écrivait dans un article², le 24 septembre, que  :

« […] les partisans du « non » au traité budgétaire européen peinent à se faire entendre. Malgré leurs efforts, ni Marine le Pen ni Jean-Luc Mélenchon, les deux fers de lance de la contestation, ne parviennent à mobiliser, comme ils avaient su si bien le faire en 2005 contre le traité constitutionnel européen. »

1.  RMC et Le Point
2. « Le « non » a plus de mal à se faire entendre qu’en 2005

Ce contenu a été publié dans 3 --- RADIO ---, 4 --- PRESSE ÉCRITE ---, Le Point, Les Échos, Mélenchon = Le Pen, vocabulaire de journalistes, avec comme mot(s)-clé(s) , , , , , , , . Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Une réponse à « Mélenchon = Le Pen » chez RMC, Le Point et Les Échos

  1. Lilly54 dit :

    N’oubliez pas Le Monde qui s’est caractérisé dans ce domaine cette semaine encore.

  2. Morisi dit :

    Que JLM, qui est le catalyseur de sept ou huit partis et de très nombreuses formations de militants formés intellectuellement, politiquement, culturellement, qui au sein du FDG multiplie et encourage les assemblées citoyennes et l’éducation populaire… Par ailleurs mus par des idéaux de redistribution, de liberté des individus et des peuples, antiraciste, féministe, écologique… puissent être mis dans le même sac qu’une harpie monomaniaque et névrosée, suivi d’identitaires atrabilaires, en compagnie d’ex assassins de l’OAS et d’abrutis dont seuls 6% lisent un livre et écoute F. Inter… a quelque chose de fascinant… « Mit der Dummheit kämpfen die Götter selbst vergebens », écrivit H. Heine (« avec la bêtise les dieux eux-mêmes combattent en vain ».

    • ZapPow dit :

      Je ne crois pas que ce soit Heine qui ait écrit ça. Je croyais que c’était Halldor Laxness, dans « Station atomique », mais il semble qu’en réalité, ce soit Friedrich Schiller, dans sa tragédie « Die Jungfrau von Orleans ».

Répondre à Lilly54 Annuler la réponse.

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *