« Mélenchon = Hitler » dans Marianne (07/04/12)

     Dans son éditorial de Marianne, le 7 avril 2012, soit quinze jours avant les élections présidentielles, le journaliste Jacques Julliard a fait mieux que Serge Raffy, rédacteur en chef au Nouvel Observateur, qui avait écrit « Mélenchon  piège à c… » ; mieux que Thomas Legrand, journaliste à France Inter, qui a comparé les citoyens qui vont aux meetings de Mélenchon à des drogués (qu’avec Hollande, il « ratisse ») ; mieux que les Bourdin, Mazerolles, Lapix & co. pour qui les militants et sympathisants du Front de gauche sont des “groupies” qui “s’évanouissent” devant leur “gourou” , leur “idole” , leur “rock-star” à qui ils vouent un “culte de la personnalité” et un “culte du chef”. Il a fait mieux que la désormais banale critique “Mélenchon = populiste, démagogue, Le Pen, trotskyste, stalinien, sanguinaire, pro-Chine-anti-Tibet, coupeur de têtes, allié objectif de Sarkozy” , etc.
Partisan, sympathisant ou simple électeur du Front de gauche, sache que l’allégresse que tu manifestes pendant un discours de Mélenchon, c’est la même chose, selon Jacques Julliard, que « les enthousiasmes collectifs organisés, tels qu’on les pratiquait dans l’Allemagne nazie et la Russie soviétique ».

« Je suis pour la raison en politique. »

Devinette : de qui est cette noble phrase, et où a-t-elle été écrite ?
Réponse : de Jacques Julliard, un peu plus loin dans le même éditorial !

Voici une réplique de Sébastien Fontenelle à l’article nuancé de Julliard :

Une leçon de dignité de Jacques Julliard (et de « Marianne »)

Après avoir longtemps servi chez Le Nouvel Observateur, l’éditorialiste Jacques Julliard émarge désormais chez Marianne, où l’on se pique assez volontiers (tu vas voir qu’il est important de le souligner) d’aller contre le « terrorisme de la bien-pensance » qui fait qu’on peut carrément plus rien dire d’un peu iconoclaste sans se faire traiter de fasciste, dans ce foutu pays, mâme Dupont – mais nous qui avons de la tenue, nous ne mangeons pas de ce pain là : c’est pas nous qu’on usera de tels procédés, croyez-nous [1], c’est trop dégueulasse.

Dans le numéro de Marianne qui sera demain matin [7 avril 2012, NDR] dans les kiosques : Jacques Julliard s’intéresse au cas de Jean-Luc Mélenchon – sur qui la presse dominante, en même temps qu’elle moque son électorat, dégueule depuis quelques semaines des tombereaux de saloperies.

Et que dit Jacques Julliard (qui appelle à voter pour François Hollande) ?

Jacques Julliard explique qu’« il faut », bien sûr, dans une campagne électorale, « faire sa part au rêve », et que Jean-Luc Mélenchon fait ça très bien, qui « le dit avec ses mots » [2].

Mais c’est pour aussitôt préciser que lui, Jacques Julliard, peut-être par l’effet (qui sait) d’un « excès d’individualisme », se « méfie », précisément, « des gens qui se donnent pour mission de » le « faire rêver ».

(Et qui sont donc des gens comme, par exemple, Jean-Luc Mélenchon [3].)

Car en effet, lui, Jacques Julliard, est « assez grand pour rêver tout seul ».

Et Jacques Julliard ajoute ceci, qui devrait faire date dans l’histoire de la dignité journalistique : « Les enthousiasmes collectifs organisés, tels qu’on les pratiquait dans l’Allemagne nazie et la Russie soviétique, très peu pour moi. »

(Je te le remets en gras, pour si tu croirais n’avoir pas bien lu : « Les enthousiasmes collectifs organisés, tels qu’on les pratiquait dans l’Allemagne nazie et la Russie soviétique, très peu pour moi. » )

Et bien sûr, Jacques Julliard s’empresse de préciser que, « fort heureusement, nous n’en sommes pas là » – puisque pour l’instant, et nonobstant que Jean-Luc Mélenchon forge du rêve au kilomètre, personne n’a encore pavoisé le stade Charléty d’oriflammes à croix gammées.

Mais Jacques Julliard a tout de même fait sa misérable petite besogne : dans l’espace (congru) de quelques lignes de son éditorial de la semaine, il a très posément suggéré qu’il y avait dans les rassemblements mélenchonistes où se réchauffe la gauche quelque chose des grand-messes nazies d’antan, façon Nuremberg.

C’est ainsi qu’à Marianne on promeut la pudeur – mais je vais garder pour moi ce que m’inspire cette immense décence : je voudrais pas non plus me faire (encore) traiter de bien pensant.

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Une réponse à « Mélenchon = Hitler » dans Marianne (07/04/12)

  1. etienne dit :

    JULLIARD n’a jamais brillé pour son intelligence….

  2. Cassette dit :

    dans le genre « retournement de veste » julliard est un excellent candidat. Peut-être même le meilleur. Lors d’une émission de France culture intitulée « le peuple a-t-il toujours raison? » Julliard est arrivé à dire que l’association de blondaSSe et de JLM était infondée et inadéquate. Pour plus de détails sur les éditocrates, voir l’excellente intervention de Lordon sur Acrimed : http://www.acrimed.org/article3075.html

  3. Humbert dit :

    OUTRAGEANT ! JULLIARD DEVRAIT PRENDRE SA RETRAITE DANS UN HERMITAGE, BIEN CLOISONNE ET REFLECHIR A CE QU’IL DIT !!!

  4. Natalie Béraud dit :

    Merci pour ce que vous faites sur votre site, pour que toutes ces saloperies restent bien gravées dans notre mémoire. Parce que, maintenant que Mélenchon ne leur fait plus peur, c’est tout juste s’ils ne vont pas lui tresser des lauriers. L’info passe si vite, l’une chasse l’autre, tout a tendance à s’oublier, et ils nous prennent pour des ânes. Entre autres qualités/défauts, JLM n’est pas rancunier. Nous, si.

  5. Je me suis désabonné de Marianne immédiatement après cet éditorial dégueulasse…
    JF.Kahn était bcp plus fin et juste

  6. Bongiovanni dit :

    À vomir!!!!

  7. Didier dit :

    Les mots de Julliard sont aussi crédibles que ses cheveux passés au cirage noir…ridicule, qu’il s’en aille vite, comme tous ces médiocres médiacrates has been !

  8. V. M. dit :

    Poème politique : OBSERVATOIRE DE LA PROPAGANDE ET DES INEPTIES ANTI-MELENCHON !
    (O.P.I.A.M.)

    La Résistance « Mélenchon »
    L’adversaire de Marine,
    Ne prend pas les gens pour des c… ,
    N’est pas de même cuisine !

    Pourquoi cette comparaison
    Avec de la Dictature ?
    C’est pour mieux tromper Mélenchon
    Lui créer la forfaiture !

    Hitler, très impopulaire,
    Blum préféré « mais pas parfait »
    Chefs d’Etat, ils sont contraires
    A la même époque des faits.

    Des Sondeurs et Journalistes
    Qui sont partisans du pouvoir
    Ont des rôles opportunistes
    En faisant souvent l’éteignoir !

    Marine a le sourire,
    C’est çà la communication ?
    Si elle cache bien pire,
    Elle n’est pas une exception !

    Mélenchon, son caractère
    Passionné, il nous dirige.
    Capable et, poigne de fer
    Peut régler divers litiges.

    Fin partisan de l’EUROPE
    Mais de l’intérêt général,
    Il dit « NON » PARTAGEZ, puis FLOP !
    La DEMOCRATIE va plus mal !

    Il met l’ECOSOCIALISME
    Contre ceux(celles) ne partageant pas !
    Et de l’écosocialisme
    C’est plus pour ceux(celles) qui n’en font pas. M. V.

  9. V. M. dit :

    Les crachats de tous les CRAPAUDS n’atteignent pas la BLANCHE COLOMBE que je suis ! (Pour Jean-Luc Mélenchon, et correction du texte précédent de V. M.).

  10. V. M. dit :

    (correction) La bave de tous les CRAPAUDS n’atteint pas LA BLANCHE COLOMBE que je suis !
    (Pour Jean-Luc Mélenchon : LA COLOMBE !)

  11. V. M; dit :

    La démocratie chie sur Le pen et ses complices (journalistes et sondeurs) car elle n’est pas à leur niveau ! mais bien supérieure elle !

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